Dans un discours de vœux prononcé le 1er janvier 2024, Boni Yayi, président du parti d’opposition Les Démocrates au Bénin, a vivement critiqué la gouvernance en cours, affirmant qu’elle serait entachée “de grandes corruptions”.
Lors d’une rencontre avec les membres de son parti, Boni Yayi a accusé le gouvernement en place de corruption. Il a déclaré que la gestion actuelle du pays est marquée par “des conflits d’intérêts et de grandes corruptions au profit d’un clan”. Toutefois, Boni Yayi n’a pas fourni de détails spécifiques sur les allégations de corruption portées à l’encontre du gouvernement en place, laissant planer le mystère sur la nature exacte de ces accusations.
Le président de Les Démocrates a également critiqué la gouvernance en cours en la qualifiant de “ruse et de rage”, caractérisée par la “tromperie véhiculant la culture de la soumission par le mammon, la violence et le rejet de la contradiction”.
Quelques jours avant le discours de Boni Yayi, des partisans du gouvernement en place avaient également évoqué des faits de corruption sous la présidence de Boni Yayi. Rachidi Gbadamassi, ancien député et soutien de la gouvernance Talon, a rappelé le scandale entourant la construction du siège de l’Assemblée nationale sous l’ancien président de la République. Il a souligné que des sommes considérables, estimées à une vingtaine de milliards, avaient été investies pour aboutir à ce qui fut finalement qualifié d’“éléphant blanc”.
Le pouvoir en place n’a pas encore répondu publiquement aux accusations de Boni Yayi, mais il est probable que cela ne va pas tarder.