Les banques sont devenues des structures incontournables dans le quotidien de tous les citoyens béninois. Aussi, affluent-ils régulièrement vers les agences bancaires pour différentes opérations. Mais sur ces lieux, on note carrément un vrai bazar qui frise du mépris et de la condescendance pour les clients.
On ne dira jamais assez, les services bancaires vont mal chez nous. Attroupements devant les agences, longues files d’attente, défaut de connexion pour les opérations, distributeurs presque jamais opérationnels pour certains…, la liste des dysfonctionnements est bien longue et les clients en ont ras-le-bol.
Dans une agence de banque à Abomey-calavi, un client à bout de nerfs explose :« Mais c’est quoi ce désordre ? Vous allez tout le temps faire attendre les clients pendant toute une journée ? Ce n’est pas normal. Il faut recruter des agents…» Mais cette colère qui se fait finalement entendre n’est pas nouvelle. Au quotidien, des Béninois déçus par la qualité des services des banques ne cessent de se lamenter de ces traitements huliliants qui foulent carrément au pied les principes de la relation client.
Comparées aux services bancaires sous d’autres cieux, les banques béninoises sont carrément au banc des accusés pour la qualité de leurs prestations. Et cela, c’est un Béninois vivant en Belgique qui le crache tout cru dans une agence bancaire : «C’est ça la banque dans ce pays ? Sincèrement, c’est de la merde ! Comment pour une opération qui dure à peine 2 mn ailleurs, devrait-on passer toute une journée avant de se faire servir ? C’est ça mon pays ? C’est simplement désolant !» Mais il n’est pas au bout de ses peines,ce jour-là. À peine a-t-il fini de déverser sa bile que la connexion a choisi d’en rajouter aux supplices des clients. L’attente se fera encore plus longue jusqu’au retour probable de la connexion sans laquelle rien n’est possible dans le système bancaire. Et il faut seulement espérer que ce ne soit le lendemain.
Les distributeurs, l’autre paire de manche
Alors qu’ils devaient parer au problèmes d’affluence en permettant aux détenteurs de faire leurs opérations de retrait plus aisément, les guichets automatiques ne sont que l’ombre d’eux-mêmes. Si par endroits, ils fonctionnent plus ou moins régulièrement, certains sont presque toujours indisponibles, laissant les usagers dans la détresse et la désolation en cas d’urgence. Exprimant son indignation face à ce supplice supplémentaire, un usager des guichets automatiques se lâche sur sa page Facebook : « Je m’adresse bien aux responsables. Il vaut mieux que vous supprimiez les guichets automatiques d’Akassato, rond-point goudron Kérékou; d’Erevan Calavi et d’Arconville. Nous tenons à bénéficier des services pour lesquels nous payons. Y EN A MARRE!! » C’est dire si ces dysfonctionnements impactent sérieusement les clients des banques qui malheureusement ne savent à quel saint se vouer. Les associations des consommateurs sont quasiment muettes sur ce problème de plus en plus criant et donnent l’impression de ne rien voir de tel. Pourtant, le mal est profond et ne semble épargner personne.
Il est donc temps que les responsables des structures bancaires prennent conscience de cette situation déplorable et s’appliquent à corriger le tir afin d’éviter aux clients ces difficultés qui donnent aujourd’hui des banques l’image de structures seulement mises en place pour leur propre confort au détriment de celui des clients. Il y va de leur notoriété car la déception des Béninois est grande et le ras-le-bol tend à se généraliser. l’État doit, pour sa part, s’intéresser à cette situation et mettre un peu d’ordre dans ce qui s’apparente à un capharnaüm.