Le Bloc Républicain a pris une décision disciplinaire sévère à l’encontre de son vice-président chargé des Relations Extérieures, Samou Séïdou Adambi, en l’écartant de toutes les instances du parti. Cette mesure conservatoire fait suite à des spéculations concernant sa possible candidature à la présidentielle de 2026. Toutefois, la question d’une sortie du gouvernement reste en suspens.
Le 5 janvier 2025, le parti politique Bloc Républicain (BR) a annoncé dans un communiqué officiel l’écartement du ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Samou Séïdou Adambi, de toutes les instances du parti. Cette mesure disciplinaire, qui prend la forme d’un blâme conservatoire, intervient après des spéculations sur la candidature de l’ancien maire de Parakou à la succession de Patrice Talon en 2026, considérée comme des “actions solitaires”, contraires aux “principes” de la formation politique. Selon le communiqué, cette décision vise à protéger les principes et la structure du parti, mais elle n’affecte pas, pour l’heure, son poste ministériel.
Romaric Ogouwalé, vice-président chargé de l’information et de la communication du Bloc Républicain, a précisé sur Bip Radio le 6 janvier que la sanction ne touche pas directement le rôle de Samou Séïdou Adambi au sein du gouvernement. “Le ministre Adambi est un ministre BR, mais cette activité qui a abouti à ce communiqué, touche au parti. Nous avons pris une sanction au niveau du BR. Est-ce qu’il y aura des conséquences au niveau du gouvernement ? La suite, les prochains jours vont nous orienter et nous édifier”, a-t-il déclaré.
Une sanction conservatoire aux répercussions incertaines
Bien que le porte-parole du Bloc Républicain ait minimisé les conséquences immédiates sur le poste ministériel d’Adambi, cette sanction pourrait avoir des répercussions plus profondes. En effet, un précédent dans le gouvernement Talon, celui de l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, montre que de telles situations peuvent déboucher sur un retrait du gouvernement. Homeky avait quitté son poste après son soutien à la candidature de Olivier Boko à l’élection présidentielle de 2026, jugée contraires aux principes de son parti et de l’équipe gouvernementale .
Le cas Adambi alimente également les spéculations au sein du camp présidentiel concernant la succession de Patrice Talon. Le président, qui n’a pas encore désigné de successeur pour 2026, pourrait percevoir cette annonce de candidature comme une entorse au mystère qu’il entretient autour du choix de son futur successeur.