Lors du point de presse qui a suivi le Conseil des ministres hier mardi 9 janvier 2024, Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement béninois, a abordé les spéculations entourant une éventuelle révision de la constitution et les rumeurs d’un troisième mandat pour le président Patrice Talon.
Wilfried Léandre Houngbédji s’est prononcé sur la question sensible de la révision de la constitution et les rumeurs persistantes d’un possible troisième mandat pour le Président Patrice Talon. Il a réfuté les rumeurs de projet de révision constitutionnelle opportuniste tout en clarifiant le rôle de l’opposition. Pour le Porte-parole du gouvernement béninois, elle devrait se concentrer sur des propositions alternatives et éviter des polémiques inutiles.
Le Porte-parole du gouvernement a rappelé que le Président Patrice Talon avait déjà fait réviser la constitution dans un contexte où l’Assemblée nationale lui était entièrement acquise, soulignant qu’il aurait pu supprimer les limitations de mandat à l’époque, mais ne l’avait pas fait.
« Ne demandez pas à celui qui avait toute la latitude, toutes les coudées franches de faire ce que soupçonnent les gens. (…) Il ne l’avait pas fait bien au contraire, il a fait mettre dans cette constitution qu’au Bénin « Nul ne peut de sa vie effectuer plus de deux mandats présidentiels » », a déclaré Houngbédji.
Il a également souligné que le président Talon avait réitéré à plusieurs reprises qu’il ne chercherait pas un troisième mandat. M. Houngbédji a souligné que toute révision constitutionnelle, si elle se faisait, devait se conformer aux textes de la république et respecter les fondamentaux de la démocratie.
En réponse aux spéculations sur une possible révision constitutionnelle, le Porte-parole du gouvernement a rappelé les déclarations du président de l’Assemblée nationale lors de son investiture, indiquant qu’il pourrait être envisageable de toucher à quelques aspects de la constitution tout en préservant le caractère républicain de l’État et la limitation des mandats.
« Il y aura débat probablement si la proposition de révision de constitution prenait forme, et ce seraient des aspects précis qui auraient été identifiés, non pour permettre au président Patrice Talon de s’octroyer un bail supplémentaire à la tête de notre pays à l’issue de celui qui est bien le dernier et qui prend fin dans moins de deux ans et demi », a conclu le Porte-parole du gouvernement.