Dimanche 20 octobre 2024, lors d’une intervention sur Bip Radio, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a abordé la question sensible du retour des exilés politiques.
Interrogé sur la possibilité pour les exilés politiques de rentrer, Wilfried Léandre Houngbédji a été catégorique : « Vous pouvez leur dire, si vous les connaissez, de prendre le premier avion pour Cotonou et de rentrer au Bénin, parce que c’est chez eux et que nous avons besoin de la force, de l’intelligence, et de la contribution de tous les Béninois. »
Il a également souligné la voix favorable que connaît actuellement le Bénin malgré quelques critiques. « La dynamique époustouflante que le Bénin connaît aujourd’hui est appréciée partout dans le monde, sauf par quelques contempteurs qui estiment que rien ne se fait de bien. Mais ceux-là, nous les comprenons. Pour eux, tant que le jardinier principal s’appelle Patrice Talon, ils considèrent que rien ne fleurit dans ce jardin. », a-t-il soutenu.
Un accueil à bras ouverts
Le porte-parole du gouvernement a réitéré l’engagement des autorités à accueillir les exilés politiques. « Qu’ils prennent le premier avion pour Cotonou ce soir ou demain et qu’ils reviennent au Bénin. C’est chez eux. On ira même à l’aéroport pour les accueillir. Ce sont nos frères, nos parents.», a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji. Il a insisté sur le fait que la porte leur était grandement ouverte : « Ici, c’est chez eux. Ils peuvent rentrer quand ils le souhaitent. »
Justice et réconciliation : deux aspects distincts
Face aux questions sur d’éventuelles charges judiciaires pesant sur certains exilés, Wilfried Léandre Houngbédji a tenu à distinguer deux situations : le retour volontaire et les affaires en cours devant la justice. « Quand il y a des affaires devant la justice, il faut laisser la justice faire son travail. Mais cela n’empêche pas de dire à nos concitoyens qui souhaitent rentrer qu’ils peuvent le faire. »
Il a ainsi invité ceux qui se trouvent en exil pour des raisons diverses à revenir au pays, tout en affirmant que le système judiciaire béninois suit son cours pour les dossiers pendants. « Le Bénin est notre pays à tous. Nous n’avons pas le monopole, nous sommes des serviteurs du moment en attendant que d’autres viennent faire leurs preuves. Nous essayons d’être à la hauteur de la mission que le peuple nous a confiée. », a-t-il conclu.