Pour la première fois, le Porte-parole du gouvernement béninois, Wilfred Léandre Houngbédji, s’est exprimé sur l’affaire des ananas béninois retirés des rayons en France pour cause de contamination chimique.
Lors d’une sortie médiatique, Wilfred Léandre Houngbédji a réagi officiellement sur l’affaire des ananas béninois retirés des rayons en France pour cause de contamination chimique. Le Porte-parole du gouvernement béninois a d’abord vanté la qualité des ananas béninois, en particulier la variété « pain de sucre ». « Nous avons la meilleure variété d’ananas pain de sucre au monde. Pour intégrer ces marchés, il y a des normes qu’il faut satisfaire. En 2016, quand le président Talon arrivait, l’ananas béninois en ce moment-là était interdit du marché européen. Il ne remplissait pas les normes du tout. Le président Talon a instruit le ministre de l’agriculture. Les corrections nécessaires ont été apportées et nous avons regagné la confiance de l’Union européenne. Cela est toujours d’actualité », a-t-il déclaré.
Abordant les circonstances du rejet, Wilfred Léandre Houngbédji a expliqué que les ananas retirés du marché français provenaient d’un lot expédié par un exportateur ayant exporté plusieurs tonnes en peu de temps. Il a mentionné qu’il y a eu probablement un dysfonctionnement au niveau de l’agence responsable de la certification des produits : « Dans le cas d’espèces, il y a eu sans aucun doute un dysfonctionnement au niveau de l’agence parce que le produit qui est exporté a bénéficié d’une certification de cette agence. Donc, quelqu’un sur la chaîne n’a probablement pas fait son travail ou un dysfonctionnement a fait que l’agence est passée à côté ».
Mesures et enquêtes en cours
Face à cette situation, le gouvernement béninois a pris des mesures immédiates. Le directeur de l’agence en question a été suspendu et doit répondre devant la justice, ainsi que les acteurs impliqués dans l’exportation. « Le directeur de l’agence a été suspendu. Il est en train de répondre au niveau de la justice avec les acteurs impliqués dans l’exportation pour comprendre ce qui a été fait. Comment est-ce que vous avez obtenu la certification ? Si c’est l’agence qui vous a donné, qui a délivré, qui a fait les analyses ? Et s’il a fait, est-ce que ce qu’il a consigné est conforme à ce qu’il a vu ? Si ce n’est pas le cas, qu’est-ce qui s’est passé ? » a expliqué le porte-parole du gouvernement.