Depuis le mercredi 10 juillet, jour de la première délibération, c’est une véritable ferveur qui s’est emparée du Bénin avec la proclamation des résultats du baccalauréat. Quelques jours après ces annonces, Lameteo a rencontré de nouveaux bacheliers pour recueillir leurs anecdotes sur la célébration de leur réussite et leur perspective post-bac.
Depuis 2020, la proclamation des résultats du baccalauréat en présentiel, avec son lot d’euphorie, a été remplacée par une annonce à distance. La joie de la réussite se vit désormais en cercle familial, loin des centres de délibération. Explosions de joie, câlins, cadeaux et promesses entre parents et candidats heureux ont marqué la nuit de la première délibération.
“J’ai crié dans toute la maison”
« J’ai crié dans toute la maison », a déclaré Nabilath, une jeune bachelière de 16 ans qui était à la cuisine au soir de la première délibération du baccalauréat. Le stress tombé après l’annonce positive des résultats et la cuisinière oubliée dans l’euphorie, c’est la joie qui a rempli les estomacs cette nuit du mercredi 10 juillet.
Cette anxiété avant la vérification des résultats, Nabilath n’est pas la seule à l’avoir ressentie. Chez Merlot, le stress était à son comble. « Ce jour-là, je n’étais pas dans ma peau. C’était comme s’il y avait un esprit malin en moi qui me disait ‘et si c’était rouge ?’. À 20h, mes yeux étaient devenus rouges, c’est comme s’il y avait un court-circuit dans mon cœur », raconte-t-il quelques jours après avoir vu le vert s’afficher sur l’écran de son téléphone portable, au grand bonheur de sa mère présente à ses côtés à ce moment-là.
“Je vise la mention”
Mais contrairement aux heureux lauréats précédents, d’autres ont retardé leur célébration en attendant la deuxième délibération des résultats de ce premier diplôme universitaire. « En vrai, je n’ai pas célébré parce que pour moi, c’était vraiment abordable à tous. Le jour même, j’étais parti jouer. On n’a pas pété le champagne parce qu’en réalité, c’est la mention qu’on attend », a laissé entendre Chadad, un nouveau bachelier venu composer les épreuves facultatives. Une position renforcée par sa camarade qui, bien qu’ayant sauté de joie la nuit de la délibération, affirme qu’elle « vise la mention » pour s’éclater.
Vie de nouveaux bacheliers
Depuis leur admissibilité, la plupart des nouveaux bacheliers ont remarqué un changement dans l’attitude de leurs parents et du voisinage. “On voit plus en nous des personnes responsables. On nous laisse plus de liberté et de responsabilités”, confie un lauréat. “Je me sens comme un homme maintenant. Je suis capable de tout faire”, ajoute son camarade.
Pour Nabilath, c’est la considération de son voisinage qui l’émerveille. “Quand je passe, c’est ‘Oh, elle a eu son Bac’. Ceux qui ne me voyaient pas comme une grande fille me saluent désormais comme une grande personne.”
Après les épreuves facultatives et sportives, la deuxième délibération et les mentions viendront combler les attentes de certains et tempérer la joie des autres. Mais c’est l’orientation qui déterminera la suite du parcours pour ces nouveaux diplômés.