L’annonce de la rupture de mariage entre le BR et l’UDBN, fait monter le mercure entre des membres l’Union Progressiste (UP) et du Bloc Républicain (BR). Pour preuves, des élus des deux partis s’envoient déjà des piques qui en disent long sur les dissensions internes au sein de ces deux grands blocs de la mouvance.
C’est Abdoulaye Gounou, député BR qui visiblement agacé par tous les remous suscités par ce départ, se lâche : «S’ils veulent aller à l’UP, ils n’ont qu’à aller à l’UP, ce n’est pas un souci. Dans ma circonscription, l’UDBN n’existe même pas.» Ainsi, tout en indexant directement l’UP comme futur point de chute de l’UDBN de Prudencio, l’élu de l’Union Progressiste montre clairement que le parti n’a aucun poids politique pour qu’on souffre de son départ. Mais la réponse à son intervention ne s’est pas faite attendre.
Comme dans un élan de réponse du berger à la bergère, Gérard Gbénonchi député UP dégaine : «Tant qu’il n’y aura pas un congrès de l’UDBN qui proclame sa dissolution et les formalités de radiation au niveau du Ministère de l’intérieur, l’UDBN existera toujours et existe juridiquement.» Voilà qui lève donc l’équivoque face aux préoccupations de ceux qui laissent croire que la fusion de l’UDBN au BR avait entraîné en son temps la mort du parti.
Alors maintenant que le divorce est consommé entre Le parti d’Abdoulaye Bio Tchané et celui de Claudine Prudencio, tous les regards sont tournés vers cette dernière pour voir dans quel sens elle ira. Donnera-t-elle raison à l’honnorable Gounou ? Les jours à venir nous le diront.