À quelques jours de la mise en application de l’obligation faite aux conducteurs d’engins à deux roues et aux passagers de porter leur casque, l’un des syndicats des conducteurs de taxi moto à Cotonou dénonce la décision. C’était lors d’un meeting organisé par la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) tenu le vendredi 11 novembre 2022, à la Bourse du travail à Cotonou.
A partir du 15 novembre 2022, tous les motocyclistes et passagers doivent porter le casque de protection au Bénin. Voilà la décision prise par la Police républicaine le 25 octobre 2022, au terme d’une rencontre avec les conducteurs de taxi moto. Mais à quelques jours de la mise en application de cette décision, certains conducteurs communément appelés Zemidjan ne sont pas d’accord avec cette décision. Le collectif du syndicats des conducteurs de taxi moto, affilié à la CSTB, l’a fait savoir.
” C’est depuis le temps de Yayi qu’une décision évoquant le port de casque pour les zemidjan et leur client a été prise. Et nous sommes montés au créneau pour dire que cela n’est pas juste. Car beaucoup de nos concitoyens n’ont pas les moyens nécessaires pour acheter de casques à leurs femmes et leurs enfants. Un casque coûte 5000 FCFA, au minimum. ”, a d’abord déclaré un Porte-parole des conducteurs de taxi moto.
La solution trouvée dans le temps selon ce syndicaliste est que ” celui qui prend un passager doit porter le casque et nous allons rouler avec modération ”.
Si sous le pouvoir de l’ancien président de la République, Yayi, l’entente serait trouvée entre les 2 parties pour ne pas appliquer la décision, sous la gouvernance du président Talon, le port de casque sera obligatoire pour tous, ce que dénonce l’organisation syndicale. ” Le pouvoir actuel et ses collaborateurs ont repris cette décision en précisant qu’à partir du 15 novembre prochain, on va commencer par interpeller ceux qui ne vont pas la respecter ”, a rappelé le syndicaliste.
Il estime qu’en principe, on doit préciser que si le passager du conducteur ne porte pas de casque, ce n’est pas la moto du conducteur qu’il faut saisir. Mais, il faut plutôt faire descendre et sanctionner le passager. « Si on nous arrache notre moto, avec quel moyen allons-nous chercher de l’argent pour subvenir à nos besoins ? », s’est-il interrogé.
Il faut souligner que très peu de conducteurs de taxi moto en uniforme étaient présents à ce meeting contre la restriction du droit de grève et autres droits des travailleurs.