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Père Éric Aguenounon sur la gouvernance Talon : “Nous avons de belles routes mais nous n’avons pas la liberté, nous n’avons pas de pain”

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Le Prêtre catholique béninois Père Arnaud Éric Aguenounon, Directeur de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix, s’est prononcé ce dimanche 21 avril 2024 sur l’état actuel du Bénin. Invité sur E-Télé, il a mis en relief à la fois les progrès dans les infrastructures routières et les défis persistants en matière de liberté, de paix et la vie quotidienne des Béninois.

Le paysage sociopolitique du Bénin a été au centre des débats lors d’une émission sur la chaine de télévision E-Télé de ce dimanche, où le Père Arnaud Éric Aguenounon, Directeur de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix, a d’abord salué les avancées réalisées sous la gouvernance du président Talon en matière d’infrastructures routières. Il a reconnu le travail structuré qui a permis la construction de belles routes, offrant ainsi une amélioration tangible à la qualité de vie des Béninois.

Cependant, le prêtre s’est tourné vers d’autres préoccupations. Il a exprimé des inquiétudes quant à la liberté d’expression et la situation des droits de l’homme dans le pays. “Nous avons de belles routes avec un travail assez structuré. Mais nous n’avons pas la liberté, nous n’avons pas de pain et notre paix est une paix précaire”, a-t-il déclaré.

Le Père Arnaud a évoqué le sort des prisonniers, des exilés, des journalistes emprisonnés, et des lois qui selon lui, restreignent la liberté d’expression : “Je pense à tous ceux qui sont en prison, je pense à ceux qui sont en exil ou exilés, je pense aux journalistes qui vont en prison, ceux qui rentrent et qui sortent et je pense aux lois crisogènes que nous avons et qui triturent notre liberté. “

En évoquant les différents régimes politiques qu’a connus le pays, le prêtre a affirmé que le respect de la liberté n’a pas toujours été constant. “On a vu plusieurs régimes dans ce pays. Le facteur liberté n’est pas traité de la même manière. Kérékou (Mathieu Kérékou, ancien président du Bénin NDLR), il a été dictateur mais il est devenu Kérékou 2, Kérékou, démocrate. Vous avez vu comment c’était. Les gens d’aujourd’hui vont dire c’était la pagaille”, a-t-il expliqué.

Appel à “un minimum de liberté”

“Je ne dis pas que celui qui diffame clairement, ne doit pas avoir un procès. Je ne dis pas que celui qui salit un acteur politique ou quelqu’un impunément, ne doit pas être puni. Je parle de la liberté d’opinion, la liberté de rassemblement, la liberté de porter une parole fondée, une parole basée sur des réalités claires tangibles. Je ne parle pas des paroles inventées”, a souligné le Père Aguenounon, appelant à une démocratie où la diversité d’opinions est respectée et protégée.


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