Le Secrétaire exécutif national du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Paul Hounkpè fustige la méthode du parti Les démocrates pour la proposition de la loi d’amnistie en faveur des détenus et exilés politiques. Il l’a fait savoir lors d’une interview accordée au média Nord-Sud Quotidien.
«Nous venons d’être élus, le parlement n’a pas encore correctement commencé ses travaux. Nous venons d’un séminaire d’immersion et, paff, c’est questions orales, questions orales, c’est loi d’amnistie. On ne fait aucune discussion préalable, aucun effort de rallier les autres, pas même la classe politique ou encore la société civile. Personne n’existe à part nous», s’est insurgé Paul Hounkpè au sujet de la proposition de loi d’amnistie par les députés du parti Les Démocrates.
Il estime que les députés de l’opposition se sont précipités et n’ont pas pris le temps de préparer leur coup, étant donné qu’ils forment la minorité au Parlement. Une démarche désespérée selon lui et qui laisse croire qu’«on veut juste faire pour faire et on n’attend pas forcément des résultats».
LIRE AUSSI : Paul Hounkpè “peiné” par “l’activisme Yayi-Soglo”: « Ces deux anciens présidents n’ont plus rien à perdre »
D’après le Chef du parti FCBE, cette loi proposée par les députés de l’opposition est une question importante et nécessite de ce fait une approche méthodique et sérieuse. Il explique «qu’il faut pour aller vite et sereinement qu’on pose les questions au cas par cas». Sans quoi, «nous n’allons rien obtenir», a-t-il ajouté.
L’opposant béninois propose aux députés de Les démocrates d’essayer une nouvelle approche en ralliant toute la classe politique à leur cause et en abordant le sujet en deux volets et selon l’urgence. «C’est un élan national qu’il faut.[…] Je pense qu’il nous sera plus rapide de discuter par exemple des questions de 2021. Nos concitoyens emprisonnés dans le cadre de ces élections présidentielles, qu’on règle le problème à travers des solutions politiques. Ensuite, nos compatriotes contraints à l’exil», a-t-il suggéré.