Deux jours après l’interdiction de l’embarquement du pétrole nigérien via la plateforme de Sèmè Kpodji, le président béninois Patrice Talon a pris la parole pour exprimer ses sentiments et clarifier la position du Bénin dans cette affaire.
Dans une déclaration diffusée sur les antennes de RFI, Patrice Talon a exprimé sa peine face aux relations tendues entre le Niger et le Bénin, deux pays qu’il qualifie d’amis et de frères. “Prendre le Bénin comme un pays ennemi et propager des rumeurs selon lesquelles il aurait massé des troupes étrangères à ses frontières pour attaquer le Niger est totalement ridicule”, affirme-t-il.
Concernant les échanges entre pays au sujet de l’exportation du pétrole nigérien via le Bénin, Talon a regretté le fait que ce soient les autorités chinoises qui l’ont informé de la présence d’officiels nigériens au Bénin pour l’inauguration du pipeline.
“On ne peut pas nous considérer comme des ennemis et attendre notre collaboration et nos ressources”, déclare-t-il en posant ses conditions : “Si demain Niamey accepte de coopérer, les navires pourront embarquer le pétrole nigérien.”
Pour rappel, depuis la chute du président nigérien Mohamed Bazoum par un coup d’État militaire, Niamey refuse d’ouvrir les frontières entre le Niger et le Bénin, arguant que le gouvernement béninois serait favorable à une présence militaire française sur son territoire.