Départ précipité du Niger de Veolia, le géant français spécialisé dans la gestion de l’eau, sans la moindre indemnité d’éviction.
Six mois après le coup d’État d’Abdourahamane Tiani au Niger, la situation prend une tournure inattendue pour Veolia. Le 31 décembre 2023, après un long bras de fer avec les autorités nigériennes, Veolia a officiellement mis fin à son contrat, quittant le pays sans recevoir la moindre indemnité d’éviction.
Depuis l’avènement des militaires au pouvoir, le géant français de la gestion de l’eau fonctionnait à bas régime, ce qui a conduit à des frictions avec les autorités locales. La décision de rompre le contrat, qui était en place avant le coup d’État, s’est finalement concrétisée, provoquant une perte sèche pour Veolia.
Le contrat entre Veolia et le Niger, qui portait sur la gestion de l’eau, était un enjeu majeur dans les négociations avec les autorités. Selon des sources de Jeunes Afrique, les discussions étaient tendues depuis plusieurs mois, mais ont finalement abouti à la résiliation du contrat à la fin de l’année dernière.
La décision de quitter le Niger sans indemnité d’éviction pourrait avoir des conséquences financières importantes pour Veolia. En plus de la perte économique, le groupe doit maintenant faire face à une possible plainte de l’un de ses actionnaires, qui envisage engager des procédures judiciaires pour ce qu’il qualifie de “fautes de gestion”.
Les détails précis de ces allégations n’ont pas été révélés, mais il semble que l’actionnaire mécontent estime que la gestion de Veolia au Niger, notamment pendant la période tumultueuse après le coup d’État, a été entachée d’erreurs graves.