Vingt-cinq ans après le décès de Monseigneur Isidore de Souza, l’Église catholique du Bénin a commémoré sa vie et son héritage lors d’une soirée d’hommages et d’une messe pontificale émouvantes.
Le mercredi 13 mars 2024, la cathédrale Notre-Dame de Miséricorde de Cotonou s’est parée de solennité pour honorer la mémoire d’un homme d’Église d’exception : Monseigneur Isidore de Souza. 25 ans après son décès, l’Église catholique du Bénin, en collaboration avec l’Aumônerie nationale des cadres et personnalités politiques, a organisé une soirée d’hommages et une messe pontificale pour célébrer celui qui a marqué l’histoire du pays par son engagement en faveur de la paix et de la démocratie.
Figure emblématique de l’histoire politique et religieuse du Bénin, Mgr Isidore de Souza a laissé un héritage indélébile grâce à son rôle lors de la transition politique du Bénin, de la révolution à la démocratie. La soirée d’hommages a été l’occasion pour la Conférence des évêques et les citoyens béninois de se souvenir de sa mission de paix et de conciliation.
Dans son discours d’ouverture, Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou, a salué la mémoire d’un homme qui a profondément marqué le Bénin en conciliant évangélisation et promotion humaine. Il a souligné les qualités humaines et morales de Mgr de Souza, telles que la simplicité, l’éthique en politique et le détachement des biens matériels.
Des témoignages
Sous le thème “Monseigneur Isidore de Souza : Mémoire et Devoir à honorer pour la démocratie participative et le développement intégral”, les participants ont rendu hommage à cet homme d’exception. Célestine Zanou, ancienne Directrice de cabinet du feu président Mathieu Kérékou, a affirmé que Monseigneur de Souza était “une chance pour le Bénin et pour l’Afrique”, en mettant en relief son rôle lors de la conférence nationale de 1990. « Si Monseigneur Isidore de Souza n’avait pas existé à l’époque de la conférence nationale, le Bénin l’aurait inventé », a-t-elle ajouté.
Me Robert Dossou, ancien président de la Cour constitutionnelle, a témoigné de la capacité de Monseigneur de Souza à apaiser les tensions et à favoriser le dialogue lors de cette période charnière de l’histoire du Bénin. « Monseigneur de Souza savait mettre la rondeur aux mots. […] Il y avait parfois des interventions qui pouvaient heurter le président du présidium. Il captait cela en douceur avec beaucoup de rondeurs et y répondait “merci”», se souvient Robert Dossou.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Bruno Amoussou, a également rappelé l’influence internationale de Mgr de Souza. « Mgr de Souza a été une personnalité clé de la paix au Congo Brazzaville », souligne Bruno Amoussou.
La soirée s’est conclue par une messe pontificale et un dépôt de gerbes présidés par l’actuel archevêque de Cotonou, en la mémoire de Mgr Isidore de Souza.
