Au Bénin, plus de mendiants dans les rues de Cotonou d’ici quelques mois. Voilà ce qu’a décidé le gouvernement béninois en prenant en Conseil des ministres la décision de créer un centre de transit pour accueillir les mendiants. Le Porte-parole du gouvernement béninois est revenu sur le sujet lors d’une sortie médiatique.

Le but est que “cette pratique disparaisse à terme de nos villes et particulièrement de Cotonou”. Le Porte-parole du gouvernement béninois, lors d’une sortie médiatique vendredi 22 avril est revenu sur la récente décision du gouvernement de rendre disponible un centre de transit à Kpomassè pour accueillir les mendiants de Cotonou en vue de leur reconversion.
Selon les explications de Wilfried Léandre Houngbédji, en prenant une telle décision, le gouvernement a en perspective de décourager la pratique de la mendicité dans les villes du Bénin surtout à Cotonou. Mais attention, il ne s’agit pas de lutter contre les pauvres. Car la pauvreté n’explique pas toujours la mendicité à laquelle se livrent certaines personnes. « Aucun de nous n’est encore riche. On a certainement un peu plus de moyens que ces personnes. Mais il y a des gens qui sont dans cette pratique depuis 15 ans, 10 ans… Est-ce vraiment une question de pauvreté ou de misère ? », s’est-il interrogé. Et d’ajouter :
« Il y a des gens dignes ; des gens pour qui la vie est dure, peut-être même doublement ou triplement mais qui ne renoncent à leur dignité. Ils ne s’exposent à tous sortes d’aléas et de coups.»
Dans le compte rendu du Conseil des ministres du 6 avril dernier, le gouvernement avait en effet souligné les dangers que font courir aux mendiants cette pratique qui « les expose aux intempéries et aux maladies, en même temps qu’elle constitue un risque d’endommagement des infrastructures qu’elles squattent et de perturbation des usagers de la route », sans compter la violation des droits humains à laquelle le phénomène les expose ainsi que la source d’insécurité qu’elle constitue, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre une politique en leur faveur.

Le Porte-parole, face à la presse a rappelé par ailleurs que la mendicité est une infraction punie par la loi.