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Lutte contre les violences basées sur le genre en milieu LGBTQI au Bénin : Hirondelle Club-Bénin organise une causerie éducative

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Hirondelle Club-Bénin a organisé ce jeudi 08 décembre 2022 au Centre Promotionnel et Social, Sainte Cécile de Cotonou, une causerie éducative sur les violences basées sur le genre au sein de la communauté LGBTQI au Bénin.

Dans le cadre des 16 jours d’activisme pour dénoncer les violences basées sur le genre (VBG), Hirondelle Club-Bénin a réuni des membres de la communauté LGBTQ du Bénin, de certains de leurs parents et des personnes hétérosexuelles autour d’une causerie éducative. Cette activité a pour but de porter à l’attention de l’opinion nationale les violences que subissent les personnes LGBTQI afin de plaider pour la tolérance à l’égard des homosexuels.

En se basant sur les notions d’orientation sexuelle, d’identité de genre et la transidentité, le directeur exécutif de Hirondelle Club-Bénin, Romuald Doritchamou, à l’entame de la causerie, a clarifié le concept de VBG comme étant « un thème générique qui désigne un acte préjudiciable inculpé contre la volonté d’une personne en se fondant sur les différences sociologiques, c’est-à-dire les différences liées à l’orientation sexuelle, à l’identité du genre que la société a établit ou qu’elle impose parfois.»

A sa suite des participants ont témoigné des violences qu’ils ont subi, juste parce qu’ils sont des LGBTQI. « Je suis étudiant en 3è année d’université de marketing et action commerciale. Mais malheureusement à cause de cette VBG, mon cursus universitaire s’est arrêté.», se souvient tristement un jeune homosexuel qui aujourd’hui chassé de la maison familiale par ses parents, a trouvé refuge auprès de Hirondelle Club-Bénin. Comme lui, un autre s’est vu jeté dehors parce que ses parents ont découvert une vidéo de lui sur tiktok en compagnie de son partenaire. « Aujourd’hui, je fais du porte-à-porte pour trouver un lieu où dormir », a-t-il témoigné.

Témoignage LGBT victime de VBG
Des participants

C’est sur les violences faites à ces femmes transgenres que le président de l’organisation Hirondelle Club-Bénin, Luc Agblakou a voulu axé son intervention à l’attention des participants. « Les femmes transgenres, les femmes LGBT, sont aussi des femmes. Elles ont aussi des droits. Elles ont aussi le droit de vivre à l’abri des violences», a-t-il soutenu. Et d’ajouter : « Ce sont des femmes qui sont incomprises de la société, ce sont des gens qu’on arrive pas à identifier dans la société, qu’on ne voit pas mais qui subissent des violences.»

Le président de hirondelle Club-Bénin se prononce sur le but de l’activité

Le président a donc profité de cette causerie éducative pour lancer un appel à la tolérance. « L’appel que j’ai à lancer ce matin c’est pour dire à la population de faire attention à ces personnes qui sont des êtres très fragiles, qui sont entrain de subir des violences par exemple dans les maisons: Les parents les violentent parce qu’ils ne comprennent pas leur orientation sexuelle […] Donc je voudrais appeler la population à la tolérance envers les personnes LGBTQI en l’occurrence les femmes LBTQ et les femmes trans.»
Hirondelle Club-Bénin a reçu le soutien de l’ambassade du Canada près le Bénin.

Raïssa NOUGBODOHOUE

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