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Lutte contre le terrorisme au Bénin : ce que Hermann Kékéré dit de l’armée béninoise

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L’invité de l’émission Café Média Plus du 1er avril dernier, Hermann Djidjoho Kékéré, administrateur principal de l’Ong Groupe d’action pour le progrès et la paix (Gapp-Bénin), a décerné un satisfecit à l’armée béninoise et l’a encouragé pour ses efforts constants dans la lutte contre le terrorisme.

« C’est le lieu d’encourager l’armée à aller au-delà de sa stratégie, pour finir avec cette fièvre », a déclaré Hermann Djidjoho Kékéré sur le plateau de Café Média Plus.
Selon lui, l’armée béninoise fournit des efforts constants afin de lutter efficacement contre le terrorisme dans la région septentrionale du pays. « Quand vous faites les recherches ça (la stratégie mise en œuvre ndlr) porte ses fruits », a-t-il reconnu et de justifier par la suite : « La preuve, les attaques ne sont pas quotidiennes, ni hebdomadaires. Elles ne sont même pas mensuelles ».
La faible fréquence des attaques est pour l’administrateur de Gapp-Bénin, un baromètre pertinent qui justifie l’efficacité de la stratégie mise en œuvre par l’armée pour contrer le fléau.

“Le terrorisme n’est pas là où il y a l’argent, là où il y a l’État.”

Pour Hermann Kékéré, au-delà des actions militaires, il faut investir dans l’homme et dans son environnement, parlant des pays africains en général. En effet, pour lui, l’absence de l’État dans l’éducation des jeunes ne favorise pas le renforcement du lien entre la population et le gouvernement. Du coup, dans une société où la population n’est pas en contact avec le gouvernement, il est très facile pour les jeunes de prendre les armes contre l’État quand on le leur ordonne car, ne le connaissant pas. « Vous allez dans des localités où il y a même pas de puit, même au Bénin vous allez dans des localités où il n’y a rien mais il y a une église, donc le pasteur, l’imam remplace l’Etat et vous êtes surpris, 30 ans après que ce que l’imam ait distillé, le message qu’il a donné que les gens exécutent ça ? non ! Ce n’est pas la faute de ceux qui exécutent les messages parce que l’État a été absent.»

Il a saisi l’occasion de ce même plateau pour suggérer la mise en œuvre de politiques devant « permettre à la population de vivre décemment », pour que le joug de la pauvreté n’entraîne pas à l’accès aux pratiques terroristes.

Joseph TOMONDJI

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