Décrypter le tabou qui entoure la maladie de la drépanocytose en Afrique et au Bénin afin d’apporter plus d’éclaircissement sur les mesures à prendre pour atténuer cette dernière. C’est l’objectif de la conférence animée dans la matinée de ce mardi 24 janvier 2023 par docteur Constant Vodouhè à l’École doctorale pluridisciplinaire de l’université d’Abomey-Calavi.
” La drépanocytose, où en sommes-nous ”, c’est la thématique développée hier par Constant Vodouhè, Docteur en pharmacologie et Biologie cellulaire. Il s’agit de dégager le tabou qui entoure la maladie de la drépanocytose et de proposer des mesures d’atténuation à cette maladie incurable.
Ainsi, l’Expert en investigations aux essais cliniques a souligné que le regard de la société sur les personnes porteuses de cette maladie constitue un problème psychologique pour ces personnes atteintes. ” La société doit changer de regard sur les personnes qui vivent ou qui souffrent de la drépanocytose afin qu’ils aient moins de charges et moins de fardeaux ”, a-t-il déclaré.
Et comme solution, Constant Vodouhè a fait savoir que les campagnes de sensibilisation s’avèrent nécessaires, non seulement pour faire connaître la maladie mais aussi pour faire connaître ses mesures d’atténuation. Une mesure qui doit aussi conditionner la formation des médecins sur la complexité de la maladie.
Face à cette maladie génétique, le Biologiste cellulaire a proposé qu’ ” il faut une volonté politique. Il faut que les États mettent en place des mesures qui vont permettre aux patients de se faire soigner ”. Aussi, la globalisation de la maladie qui ne sévit plus seulement au Bénin avec l’accompagnement des associations de lutte contre la drépanocytose vont permettre aux États de mieux faire face à cette maladie qui occupe le premier rang des maladies génétiques au monde.
En ce qui concerne l’usage des produits de la pharmacopée dans le traitement de la drépanocytose, le président de DORYS, une association de lutte contre la maladie génétique basée à Strasbourg a fait savoir que ” c’est une piste parmi tant d’autres. Mais pour utiliser les plantes, il faut analyser la toxicité au niveau du gène, la toxicité hépatique, cardiaque, etc”. ” Le problème est que ces analyses soient fiables afin de pallier à cette maladie ”, a-t-il conclu.
La drépanocytose est une maladie génétique due à une hémoglobine anormale. Elle est la première maladie génétique au monde. À ce jour, plus de 250 millions de personnes ont un trait de la maladie en Afrique.