Accusé par le parti de l’opposition, Les Démocrates, de vouloir empêcher certains candidats aux élections législatives de janvier 2023 d’avoir leurs quitus fiscaux, pièce indispensable pour les dossiers de candidature, le Directeur général des impôts (DGI) a donné sa part de vérité ce lundi 31 octobre 2022 sur le plateau de la télévision nationale, ORTB.
« Qu’il vous souvienne que c’est seulement le 30 septembre 2022, que la Direction Générale des Impôts, a convié les potentiels candidats aux législatives de 2023, à exprimer le besoin du quitus fiscal. Aussitôt rendu public, tous les potentiels candidats de notre Parti n’ont cessé d’effectuer les demandes dès les premiers instants aussi bien en ligne pour les uns, que par requête adressée au Directeur Général des impôts pour les autres. Nous avons constaté que l’esprit de l’article 42 du Code électoral n’est pas respecté. En effet, la Direction Générale des impôts est restée muette et n’a fait aucune observation aux requérants qui, le cas échéant, devraient régulariser leur situation fiscale pour l’obtention du quitus», a accusé Éric Houndété, Président de la Coordination nationale du parti Les Démocrates, dimanche 30 octobre en conférence de presse, au siège du parti.
Quelques heures seulement auront suffi pour que le premier responsable de la structure de l’État mis en cause réagisse. « L’administration fiscale de notre pays est impartiale . », a d’abord soutenu Nicolas Yenoussi, Directeur général des impôts en réponse aux accusations. « À la date d’aujourd’hui, nous avons reçu 4.200 demandes. Retenez bien, 3.500 quitus fiscaux ont été délivrés à la date du samedi 29 octobre 2022.», a-t-il expliqué.
Quant à ceux qui jusque-là n’ont pas reçu leur quitus fiscal, il y a une raison à cela : « Les 700 demandes restantes sont des dossiers non à jour. Elles portent des renseignements insuffisants.», justifie le Directeur général.
Selon ses dires, à plusieurs reprises les concernés ont été contactés pour régulariser leur situation mais sans suite. « Les gens cherchent à tromper les esprits faibles.», fait-il donc observer. Car « beaucoup parmi eux ont pris des engagements en 2021 et n’ont pas respecté leur parole. » L’heure est donc venue pour qu’ils soient à jour vis-à-vis du fisc. « Ils doivent tout payer maintenant. Tous ceux qui sont en règle ont reçu leur quitus », tranche Nicolas Yenoussi.