La motion de destitution du président sud-coréen Yoon Suk-yeol, portée par l’opposition, a été largement adoptée ce samedi 14 décembre.
Le Parlement sud-coréen a voté ce samedi une motion de destitution contre le président Yoon Suk-yeol, à la suite de sa tentative controversée d’instaurer la loi martiale le 3 décembre dernier. Avec 204 voix sur 300, cette décision marque une étape majeure dans la crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs semaines.
En attendant la décision de la Cour constitutionnelle, qui dispose de 180 jours pour statuer sur la validité de la destitution, Yoon Suk-yeol est suspendu de ses fonctions. Le Premier ministre Han Duck-soo assurera l’intérim présidentiel. Selon l’agence Yonhap, un discours national sera prononcé par le Premier ministre après une réunion du cabinet présidentiel.
La pomme de discorde
La destitution du président Yoon fait suite à une tentative d’imposition de la loi martiale le 3 décembre, une première dans le pays depuis plusieurs décennies. Cette mesure, jugée autoritaire, a provoqué un tollé national et international. L’opposition a qualifié cet acte de “menace directe à la démocratie” et a rapidement initié la procédure de destitution.
La motion de destitution sera examinée par la Cour constitutionnelle, où au moins six juges sur neuf doivent approuver la décision pour qu’elle entre en vigueur. Toutefois, la Cour ne compte actuellement que six juges actifs, les trois sièges restants étant vacants. Ce contexte pourrait influencer la rapidité et l’issue du verdict.
Si la Cour valide la destitution, un scrutin présidentiel anticipé devra être organisé dans les 60 jours suivant la décision.
Dans un discours télévisé le 12 décembre, Yoon Suk-yeol s’est dit déterminé à lutter pour conserver son poste. « Qu’ils me destituent ou enquêtent sur moi, je les affronterai avec confiance », a-t-il déclaré, rappelant qu’il avait remporté l’élection présidentielle de 2022 après un scrutin très disputé.