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Le Mali dit non à la possibilité d’un retour à la CEDEAO

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Le Mali rejette les possibilités d’un retour à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après sa sortie commune avec le Niger et le Burkina Faso en janvier 2024. Après sa visite d’État au Mali et au Burkina Faso la semaine dernière, Bamako a opposé, dimanche 2 juin, un refus à l’effort de médiation entrepris par le président sénégalais.

La décision de Bamako de se retirer de la CEDEAO au profit de l’Alliance des États du Sahel (AES), avec Niamey et Ouagadougou en janvier dernier, semble irréversible. Alors que le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué une tournée de médiation au Burkina Faso et au Mali, deux pays en désaccord avec l’organisation régionale la semaine dernière, le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop a réaffirmé l’opposition de son pays à un retour à la communauté lors du Salon des médias du Mali, dimanche 2 juin 2024.

« Je pense qu’on ne peut pas être dans des organisations qu’on ne contrôle pas. On ne peut pas abandonner une partie de sa souveraineté à une organisation et que cette partie de la souveraineté soit utilisée comme une arme contre nous. », a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Mali.

Une prise de position qui plombe la médiation entreprise par la présidence sénégalaise dont l’objectif est de ramener à la communauté les trois pays de l’AES. Pour justifier la décision de la junte au pouvoir, le chef de la diplomatie malienne a affirmé que l’organisation régionale et l’UEMOA sont à la solde de l’Occident qui les instrumentalise à son gré. « Nos pays ont été sanctionnés parce que la télécommande était à Paris, ou ailleurs. C’est le problème que nous avons eu avec la CEDEAO, avec l’UEMOA en particulier. », a-t-il indiqué.

Abdoulaye Diop a lancé par ailleurs un appel aux organisations régionales en vue d’une rupture avec l’ingérence extérieure. « Il faut que nous transformions nos organisations régionales pour que ces organisations régionales soient le reflet de nos besoins. […] Que ces organisations ne soient pas télécommandées de l’extérieur », a-t-il martelé.

En avril dernier, le comité de pilotage pour le retrait de la CEDEAO, mis en place par le Mali, s’est réuni une première fois à Bamako. À cela s’ajoute la consolidation de l’AES avec le Niger et le Burkina Faso dont le train est en marche.

Philippe G. LOKONON

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