C’est du tic au tac que la France a adopté face à l’Azerbaïdjan suite à l’expulsion par Bakou de deux de ses diplomates mardi dernier.
La réaction du Quai d’Orsay ne s’est pas faite attendre après l’expulsion mardi deux diplomates français par l’Azerbaïdjan au motif d’exercice d’activités “incompatibles avec leur statut”. Mercredi 27 décembre, Paris a appliqué la “mesure de réciprocité” en déclarant “persona non grata” deux diplomates azerbaïdjanais en poste sur son territoire.
Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que l’ambassadrice d’Azerbaïdjan en France a été convoquée au Quai d’Orsay hier ” pour se voir communiquer ses éléments”, c’est-à-dire l’expulsion de deux diplomates azerbaïdjanais.
Ce retournement de situation intervient dans un contexte de crise diplomatique accrue entre la France et l’Azerbaïdjan. Bakou reproche à Paris d’avoir pris position en faveur de l’Arménie, sa rivale dans le conflit qui les oppose. Un parti pris qui tend à “déstabiliser” le Caucase, a déclaré le pays d’Asie. Des accusations que la France “réfute catégoriquement”, selon la diplomatie française.
L’Azerbaïdjan dispute la région contestée du Haut-Karabakh avec l’Arménie, sa voisine et rivale depuis plusieurs années. Un territoire séparatiste dont Bakou a pris possession en septembre dernier.