Au Bénin, la présidente de l’ONG Femme Engagée pour le Développement (FED-ONG), Raïmath Djibril Moriba, appelle à un changement concret en faveur des femmes.
À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, Raïmath Djibril Moriba, juriste spécialiste du Genre & du Développement et présidente de FED-ONG, appelle à une prise de conscience collective et à des résolutions pratiques pour améliorer la condition féminine au Bénin.
S’inspirant de l’ouvrage collectif Sororité Chérie, Raïmath Djibril Moriba souligne que la solidarité entre femmes doit être bien plus qu’un simple concept : c’est une idéologie à enraciner dans les valeurs sociétales. « La sororité est un outil d’affirmation du plein potentiel des femmes et une passerelle solide vers l’exercice du leadership féminin », affirme-t-elle. Pour elle, ce principe doit structurer les relations entre femmes afin de générer des actions concrètes et impactantes en faveur du développement social.
Une « Renaissance de la Femme »
La présidente de FED-ONG propose une nouvelle approche qu’elle nomme « Renaissance de la Femme ». Cette vision met en avant l’émancipation et la résilience face aux stigmatisations et aux préjugés. « La Femme Renaissante est celle qui ne renonce pas, face aux stigmatisations, aux clichés rébarbatifs tout conçus qui la limitent à un stade très précaire.», explique-t-elle.
Passer des bilans aux actions concrètes
Alors que le monde célèbre chaque année le 8 mars, Raïmath Djibril Moriba insiste sur l’importance de transformer cette journée en un véritable levier d’action. Elle invite à faire un bilan des avancées et à adopter des résolutions pratiques pour impulser un changement réel. « Faisons un bilan de nos actions et prenons des résolutions pratiques pour faire avancer la condition de la femme, en commençant par une profonde transformation mental de nos conceptions réduisant le genre féminin, à une espèce qui doit tout subir sans se plaindre », martèle-t-elle.