Certains Béninois trouvent que “ les quotidiens sont trop chers ”… et ils ont raison selon David Applefield, expert américain des médias et représentant de Financial Times en Afrique qui dévoile ici quelques stratégies pour la rentabilité de la presse.
‹‹ Au Bénin, un journal ne devrait pas coûter plus de 100 f CFA au lecteur », ainsi s’est exprimé David Applefield, expert américain des médias et représentant de Financial Times en Afrique lors d’un entretien qu’il a accordé à La Météo. Selon lui, 300 f CFA pour un journal c’est trop. Et pour cause: il faut débourser en moyenne 15% du SMIG ( Salaire minimum interprofessionnel garanti ) au Bénin pour s’offrir la parution du jour d’un organe de presse écrite alors qu’en Europe ou au États-Unis, on dépense à peine 3% SMIG.
Conséquence, pour l’expert, à peine 1% des potentiels lecteurs sont touchés par les journalistes. Solution : « il faut proposer un meilleur contenu aux lecteurs et une offre commerciale alléchante aux annonceurs », indique David Applefield. En créant des offres nouvelles en matière de contenus des articles au public et aux annonceurs, les organes de presse réaliseraient de bon chiffres d’affaires. Mieux, si les quotidiens se vendaient à 100f et que les journalistes travaillent vraiment pour le public et l’écoute, le gain garantirait une viabilité certaine à la presse béninoise. Il faut noter qu’en matière de prix, la presse béninoise n’est pas une exception en Afrique de l’ouest. Dans la plupart des pays de la sous région, les gazettes sont à ce prix avec un Smig presque similaire.
Venance Tonongbé