Annoncée pour le 31 décembre 2024, l’interdiction d’importer des poulets congelés au Bénin n’est toujours pas effective. Face aux interrogations, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a justifié ce report.
En avril 2023, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, annonçait la suspension de l’importation des poulets congelés au Bénin à partir du 31 décembre 2024. Cependant, cette mesure n’a toujours pas été appliquée. Face aux interrogations soulevées, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement et Secrétaire général adjoint du gouvernement béninois, a clarifié la situation le vendredi 28 février 2025 lors d’une rencontre avec la presse.
Une production locale encore insuffisante
“Si, au 1er janvier 2025, on avait effectivement suspendu, voire carrément interdit l’importation de volaille ou de produits congelés étrangers, on aurait créé une situation difficile sur le marché avec la tension qu’il va y avoir et le surenchérissement des coûts”, a expliqué Wilfried Léandre Houngbédji.
En cause, une production nationale qui ne parvient pas encore à couvrir l’ensemble des besoins du marché béninois. Pour éviter une flambée des prix et une pénurie, le gouvernement a décidé de temporiser l’interdiction et d’instaurer une période d’observation. “On fait comme un moratoire en observant et en tolérant encore l’importation”, a précisé le porte-parole du gouvernement.
Si le Bénin continue d’importer des poulets et autres produits congelés, ces volumes sont en diminution grâce à l’émergence de nouveaux producteurs locaux. Le gouvernement affirme vouloir renforcer cet élan en accompagnant les acteurs de la filière avicole. “Nous comptons les soutenir, ainsi que tous ceux qui ont des projets sérieux, afin qu’à terme il y ait suffisamment de production interne pour que nous tournions définitivement le dos à tout ce qui vient de l’étranger”, a conclu Wilfried Léandre Houngbédji.