Les États-Unis et la Russie amorcent un rapprochement diplomatique. Un sommet entre les chefs de la diplomatie des deux pays est prévu mardi 18 février 2025 à Riyad, en Arabie Saoudite. L’Ukraine sera au cœur des discussions, alors que l’Europe, écartée des négociations, s’organise en coulisses pour défendre ses intérêts.
Après plusieurs années de relations tendues, Donald Trump et Vladimir Poutine ont convenu de relancer le dialogue entre Washington et Moscou. L’objectif affiché : normaliser les relations bilatérales et poser les bases d’un nouveau cadre diplomatique.
Cette initiative se traduira par une première rencontre à Riyad entre le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, et son homologue russe, Sergueï Lavrov. Autour de la table, des négociateurs des deux puissances tenteront de trouver un terrain d’entente, notamment sur la guerre en Ukraine, engagée par Moscou en 2022 et qui divise toujours la communauté internationale.
L’Europe tenue à l’écart
Alors que le conflit ukrainien figure parmi les points clés de cette rencontre, les pays européens ne participeront pas aux discussions. Une absence justifiée par Moscou, qui accuse l’Europe d’être un frein à la paix. « Si les Européens viennent à la table des négociations avec l’intention de poursuivre la guerre, alors pourquoi les inviter ? », a déclaré Sergueï Lavrov ce lundi.
Cette mise à l’écart a provoqué des réactions indignées en Europe. Plusieurs dirigeants se sont réunis autour du président français Emmanuel Macron à Paris pour coordonner une réponse. L’objectif : anticiper les décisions prises par Washington et Moscou sur l’avenir de l’Ukraine et la sécurité du continent.
« Nous devons d’abord voir si et comment la paix, comme nous l’espérons, s’instaure en Ukraine. Ensuite, nous pourrons discuter des conditions et de la manière dont cela peut être organisé », a réagi Christiane Hoffmann, porte-parole du gouvernement allemand.
Autre acteur clé tenu à distance des pourparlers de Riyad : le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il ne sera pas présent lors des discussions sur son propre pays et ne se rendra en Arabie Saoudite que le lendemain, mercredi 19 février.