Plus d’une semaine après que le Bénin ait fermé sa frontière avec le Niger, conformément à l’une des décisions prises par la CEDEAO pour faire plier la junte militaire au pouvoir au Niger, les acteurs du transport sont durement touchés. Rabiou Garba, président du Syndicat des transporteurs et des importateurs nouveaux associés du Bénin (Syntra-Inab) a fait le point au micro de Bip radio.
Dix jours après la fermeture des frontières terrestres entre le Bénin et le Niger, les effets sont là et commencent à peser. Les transporteurs et importateurs le vivent durement. Selon le président du syndicat des transporteurs et importateurs, Malanville, ville frontalière du Bénin avec le Niger, concentre à elle seule 600 camions en stationnement sur un parc.
Pourtant, selon Rabiou Garba, ce parc a une capacité de 200 camions en principe. « Les camions qui sont en route qui doivent marquer un arrêt sur ce parc n’y ont plus l’accès… Beaucoup de camions se sont arrêtés à Kandi (ville voisine de Malanville, Ndlr) », a-t-il expliqué.
Selon le président, même si cette mesure de fermeture est motivée par les sanctions de la CEDEAO imposées aux putschistes du Niger, elle pénalise les échanges commerciaux et ceux qui les animent aux Bénin. « 600 camions et sur un camion, il y a plus d’un conteneur voire deux conteneurs chargés. Donc des marchandises en souffrance… ce sont des milliards. », a chiffré l’opérateur économique.