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En Afrique, le coût annuel de la corruption estimé à 91 830,1 milliards FCFA : des chiffres qui donnent froid dans le dos

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À l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption, la Banque africaine de développement (BAD) révèle l’ampleur des pertes économiques liées à ce fléau.

La corruption, qu’elle soit grande ou petite, représente un poids énorme pour le développement de l’Afrique. Selon la Banque africaine de développement (BAD), le continent perd chaque année l’équivalent d’un quart de son Produit Intérieur Brut (PIB), soit environ 91 830,1 milliards de FCFA (140 milliards d’euros). À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre, ces chiffres alarmants rappellent l’urgence d’agir contre ce fléau.

Grandes et petites corruptions

La grande corruption, souvent pratiquée par des dirigeants et des multinationales, détourne des sommes colossales destinées au développement des pays. Environ 17 054,1 milliards FCFA (28 milliards d’euros) d’aide au développement disparaissent chaque année, selon France Culture. Parallèlement, la petite corruption, omniprésente dans les administrations publiques, touche directement les citoyens. En 2019, Transparency International révélait qu’un Africain sur quatre avait dû payer un pot-de-vin pour accéder à un service public.

Des conséquences dramatiques

Cette corruption endémique aggrave les inégalités sociales et prive les populations les plus vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes en situation de handicap, de services essentiels. La précarité dans les soins de santé, le manque d’accès à l’éducation et l’absence d’infrastructures de base deviennent le quotidien de millions d’Africains.

Ces injustices alimentent également des mouvements migratoires. Une étude menée en septembre 2024 par un média français indique que 60 % des jeunes interrogés dans 16 pays africains envisagent d’émigrer en Amérique du Nord ou en Europe dans les trois ans, citant la corruption comme principal frein à une vie meilleure.

Une lutte à intensifier

Face à ces défis, la Journée internationale de lutte contre la corruption rappelle la nécessité pour les gouvernements africains et la communauté internationale de redoubler d’efforts pour éradiquer ce fléau. Investir dans la transparence, responsabiliser les institutions et renforcer la société civile sont autant de pistes pour limiter l’impact dévastateur de la corruption sur le développement du continent.

Philippe G. LOKONON


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