L’acte, posé par des apprenants d’un lycée technique le 5 février dernier, est qualifié d’extrême gravité par le ministère public.
Dix-sept élèves d’un lycée technique du Congo Brazzaville tombent sous le coup de la loi le 5 février dernier après avoir descendu, dans leur établissement scolaire, le drapeau vert-jaune-rouge du pays et remplacé par une étoffe bleue nuit représentant la couleur des uniformes de leur pays.
Interpelés et conduits devant le tribunal de Brazzaville, l’affaire a été saisie par le procureur qui a requéri deux mois d’emprisonnement ferme et 50 000 FCFA d’amende contre 15 des 17 étudiants accusés pour motifs d’«extrême gravité». Deux des lycéens ont été relaxés faute de preuves lors du procès qui s’est tenu vendredi 8 mars 2024, rapporte RFI.
L’avocat de la défense Me Haris Kissouéssoué espère que la cour ne s’alignera pas derrière la réquisition du ministère public et demande la libération de ces apprenants. « Nous pensons que le tribunal ne suivra pas le ministère public, étant entendu que ces enfants n’ont rien fait et ils sont en classe d’examen. Il faudrait qu’ils soient mis en liberté pour mieux préparer leur examen de baccalauréat », a-t-il déclaré.
Quant à Me Jean-Fortuné du ministère public, il soutient que les élèves soient sanctionnés à titre symbolique. « L’État que je représente a eu quand même la mansuétude de demander au tribunal de les condamner juste à un franc symbolique, en tenant compte de leur statut d’élève. Question de leur permettre également de reprendre leurs cours ; pourvu que cela leur serve de leçon », a-t-il indiqué.
Le délibéré de cette affaire sera rendu le 14 mars prochain.