Les autorités béninoises et nigérianes, réunies le 15 octobre 2025 sous l’égide de l’Organisation du corridor Abidjan–Lagos (Ocal), ont adopté de nouvelles mesures pour améliorer le fonctionnement du poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké. Les deux pays s’engagent à rendre cette frontière stratégique plus fluide et opérationnelle.
Au poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké, les discussions entre les délégations béninoise et nigériane ont débouché sur une série d’engagements communs destinés à renforcer la mobilité transfrontalière. L’objectif principal est de faire de ce point de passage l’un des plus performants du corridor Abidjan–Lagos.
À cet effet, une rencontre binationale, organisée par l’Organisation du corridor Abidjan-Lagos (OCAL), s’est tenue le 15 octobre 2025 au Poste juxtaposé de Sèmè-Kraké (PCJ). Une séance d’échanges qui s’inscrit dans la poursuite des consultations nationales tenues en août dernier dans les deux pays et dont le but est de consolider les constats, d’harmoniser les approches et d’adopter un plan d’action partagé.
Des engagements communs
Au cours de cette rencontre, les délégations béninoises et nigérianes ont réaffirmé leur engagement à mettre en place un système de synchronisation des horaires de fonctionnement du PCJ afin d’assurer la continuité des services 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les deux délégations ont convenu de renforcer les effectifs au niveau du poste, d’améliorer les services essentiels tels que l’eau, l’électricité, l’internet sécurisé, et de digitaliser progressivement les paiements pour fluidifier les opérations.
Pour l’Ocal, il s’agit de franchir un nouveau cap dans la gestion intégrée des frontières. « Nous travaillons à aboutir à une synchronisation complète pour que ce poste devienne un modèle de fonctionnement continu », a indiqué la secrétaire exécutive de l’organisation, Hortense Me.
Des avancées
La rencontre a également permis de mettre la lumière sur des avancées déjà observées sur le terrain. Les équipes techniques ont procédé à l’identification des goulots d’étranglement dans les circuits administratifs et douaniers, à la simplification des formalités et à la mise en place d’un mécanisme de suivi commun. Wale Adénuga, contrôleur du service des douanes du Nigéria, a indiqué que cette collaboration ouvre la voie à un changement concret. « Nous avons levé plusieurs obstacles et mis en place des mécanismes conjoints de suivi. Si cette dynamique se poursuit, Sèmè-Kraké deviendra bientôt l’un des postes les plus fluides du corridor. »
Du côté béninois, la même volonté de continuité prévaut. Le Directeur des transports terrestres et aériens, Joseph Ahissou, a rappelé que la conception du poste de Sèmè-Kraké visait à alléger les procédures. « Les autorités béninoises s’engagent désormais à renforcer la présence des équipes et à garantir la disponibilité des services, condition essentielle pour atteindre les standards régionaux. », a-t-il affirmé.
Au terme des travaux, les participants ont adopté un plan d’action binational prévoyant la relance du Comité conjoint de gestion du poste de Sèmè-Kraké, la diffusion du plan auprès des ministères concernés et l’organisation d’un atelier d’évaluation dans les prochains mois.

