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Crise catalane: l’étonnant silence de l’Europe

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Katagan, Biafra, Soudan du Sud, bref, elles sont nombreuses ces régions et provinces africaines qui, à tort ou à raison, ont voulu à un moment donné de l’histoire, se séparer des États dont elles dépendaient. Pour les indépendantistes de tout bord, cela n’est que légitime en vertu du droit à l’autodétermination des peuples. C’est donc au nom de ce principe que les puissances européennes, la France en tête, se sont evertuées à déstabiliser les États africains souverains en soutenant des rébellions sécessionnistes avec armes et argent. Pour couronner le tout, ces puissances occidentales ont contraint dans certains cas, nos gouvernants à reconnaître ces sécessionnistes et à entrer en négociation avec eux. Le cas de la province du Katagan dont le tristement célèbre gouverneur, Moïse Tchombe fut l’un des commanditaires du meurtre de Patrice Lumumba, reste encore indélébile dans les mémoires. 

Réaction à tête chercheuse

Seulement voilà, face à la volonté de sécession de la Catalogne, région autonome du Nord-est de l’Espagne, l’Europe reste motus bouche cousue. Personne ne soutient vraiment la Catalogne et aucune condamnation ne fuse des capitales européennes donneuses permanentes de leçon. Même face aux agissements et menaces liberticides du roi d’Espagne puis de son premier ministre, l’Europe s’est tue et semble ne rien voir. Les velléités séparatistes ne méritent donc d’intérêts que lorsqu’on les orchestre soi-même en Afrique. Quand elles interviennent sur le prétendu vieux continent, on préfère ne pas les voir. Voilà donc le vrai visage de l’occident, mettre le feu chez les autres et noyer les tensions chez soi. Il n’y a rien de plus odieux que l’interventionnisme occidental dans les autres contrées du monde.

Raoul Hountondji


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