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Légale collusion entre l’Exécutif béninois et la Commission des lois du Parlement : la stupéfiante révélation du député Abdoulaye Gounou

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Surprise générale, vendredi 07avril 2017 au ‘’Café Medias Plus’’. Le député Abdoulaye Gounou, vice-président de la Commission des lois au Parlement a révélé avoir demandé la permission à Talon, chef de l’exécutif afin de recueillir l’avis des experts sur le projet de la révision de la Constitution en commission, conformément aux textes alors que le Bénin est dans un régime dit de ‘’séparation des pouvoirs’’ : une énième insuffisance de la Constitution du Bénin.

« Je m’étais proposé d’inviter des professeurs constitutionnalistes pendant les travaux en commission. Le Chef de l’Etat a fini par donner son quitus », a avoué le vice-président de la Commission des lois du Parlement béninois. L’élu du peuple expliquait ainsi les démarches menées par la Commission des lois qui ont abouti à la recevabilité du projet de révision de la Constitution proposé par le gouvernement Talon.

Et après, les justifications d’Abdoulaye Gounou

Visiblement embarrassé par la surprise des professionnels des médias du Bénin, le vice-président se justifie : « C’est vrai que ce n’est pas à lui de donner son quitus. Car il y a une séparation des pouvoirs (…). Mais notre constitution n’a pas tranché la question de la séparation des pouvoirs. La constitution a laissé un cordon ombilical entre l’exécutif et le législatif. Donc il y a une collaboration entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif ». Et il ajoute : « C’est dans l’esprit de la Conférence nationale à savoir la recherche du consensus.» Mieux, les textes de l’Assemblée nationale sont clairs : «Lorsque le gouvernement convoque une session extraordinaire, ce n’est pas payé sur le budget de l’Assemblée nationale. Ce sont eux (les membres de l’Exécutif) qui payent la facture. Tout ce que vous devez faire, vous devez discuter avec eux. Par exemple, pour inviter des tierces personnes dans ma commission, je dois les payer. Je dois mettre cela dans mon budget, qui donne leur accord ». Par contre « si c’est une session extraordinaire convoquée par nous-mêmes, je dois avoir la même démarche envers le président Houngbédji, le questeur pour voir si la ligne budgétaire le permet. », a souligné le vice-président de la Commission des lois du Parlement béninois.

Par Venance Tonongbé


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