Approbation ce vendredi 12 avril, d’une loi sur l’autodétermination de genre pour permettre aux individus de changer de sexe de manière plus simple et moins contraignante en Allemagne.
Désormais, grâce à la loi d’autodétermination de genre (Selbstbestimmungsgesetz), les personnes concernées auront la possibilité de faire modifier leur mention de sexe et leur nom sans avoir à passer par des procédures médicales ou judiciaires complexes. Le Bundestag a voté en faveur de cette loi, qui remplacera le Transsexuellengesetz, considéré jusqu’ici comme stigmatisant en traitant la transidentité comme un trouble psychique.
Jusqu’à présent, le processus pour changer de sexe impliquait la présentation d’un certificat médical et une comparution devant un tribunal. Cependant, cette nouvelle loi, qui entrera en vigueur le 1er novembre 2024, simplifiera grandement cette démarche en permettant une simple déclaration à l’état civil.
Ce changement de législation est salué comme une avancée majeure par les défenseurs des droits LGBTQIA+. Selon le délégué ministériel chargé des droits LGBTQIA+ Sven Lehmann, du parti des Verts, cette loi va «faciliter et améliorer considérablement la vie des personnes transgenres, intersexuées et non-binaires». Il critique également la loi précédente sur les transsexuels, qu’il estime porter atteinte à la dignité humaine.
Toutefois, cette loi ne fait pas l’unanimité, rencontrant notamment des résistances au sein de la droite allemande. Le parti nationaliste Afd (Alternative für Deutschland) a exprimé des inquiétudes quant à d’éventuels abus.
De même, des voix au sein de la CDU ont émis des doutes concernant la sécurité, critiquant le manque de mesures pour éviter les abus potentiels. Andrea Lindholz, vice-présidente du groupe parlementaire de la CSU au Bundestag, a notamment déploré l’absence de contrôle plus rigoureux lors des changements d’identité.