Le programme de cantines scolaires déployé depuis 2016 au Bénin continue de transformer le quotidien des écoliers et de leurs familles. Avec un investissement prévu de 35 milliards FCFA en 2026, le gouvernement ambitionne une couverture universelle.
Chaque jour ouvrable, plus d’1,3 million d’écoliers béninois reçoivent un repas chaud grâce au programme de cantines scolaires. Selon Rodrigue Chaou, Directeur général du budget au ministère de l’Économie et des Finances, ce programme, lancé sous une nouvelle forme en 2016, a bénéficié d’investissements croissants.
« De 2016, où nous étions à 800 millions pour l’année, nous sommes passés à 15 milliards en 2017. Aujourd’hui, avec un taux de couverture de 80% dans tout le pays, dont 95% en milieu rural, le gouvernement consacre 28 milliards de FCFA sur fonds propres », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse le vendredi 27 décembre 2024, à Cotonou.
Ce programme, prioritaire pour le gouvernement béninois, a permis de toucher directement 1 374 955 écoliers, particulièrement dans les zones rurales.
Une couverture totale d’ici 2026
Le Bénin vise une universalisation de ses cantines scolaires dès la rentrée 2025-2026. Pour atteindre cet objectif, une enveloppe de 29,1 milliards FCFA est déjà inscrite au budget général de l’État pour 2025, avec une projection à 35 milliards FCFA en 2026.
« Il a déjà été acté l’universalité du programme alimentaire scolaire pour que tous les écoliers des écoles primaires publiques bénéficient d’un repas chaud quotidien », a affirmé Rodrigue Chaou.
Au-delà des écoliers, le programme offre des opportunités économiques. Plus de 20 000 cuisinières, recrutées pour préparer les repas, voient leurs familles bénéficier de ce dispositif. « Ces femmes de ménage nourrissent leurs foyers grâce à ce programme », a ajouté Rodrigue Chaou.
Les cantines scolaires, en plus de garantir une meilleure assiduité et concentration des élèves, agissent comme un levier de développement pour les communautés rurales, renforçant ainsi l’engagement du Bénin dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté.
