Un rapport alarmant de l’ONG Caminando Fronteras révèle que 10 400 migrants, principalement en provenance d’Afrique subsaharienne, sont morts ou disparus en mer en 2024 dans leur tentative d’atteindre les îles Canaries.
L’année 2024 marque une tragédie humaine sur les routes migratoires vers l’Espagne, en particulier sur la route Atlantique menant aux îles Canaries. Selon un rapport publié le 26 décembre par l’ONG espagnole Caminando Fronteras, 10 400 migrants, principalement originaires d’Afrique subsaharienne, mais aussi du Pakistan et du Yémen, ont perdu la vie ou sont portés disparus en mer en tentant de rejoindre l’archipel espagnol. Ce chiffre représente une hausse dramatique de 58% par rapport aux 6 618 victimes enregistrées en 2023.
Entre janvier et le 15 décembre 2024, près de 30 morts par jour ont été déplorées, dont 400 femmes et 1 500 enfants. Ces chiffres alarmants sont attribués à plusieurs facteurs, dont la négligence des autorités en matière de sauvetage en mer, l’insécurité croissante dans certains pays subsahariens, ainsi que les conditions de voyage précaires à bord de bateaux de fortune.
Malgré ces risques mortels, le flux migratoire reste soutenu, avec plus de 60 000 migrants arrivant illégalement en Espagne par voie terrestre ou maritime cette année. Parmi eux, 43 737 ont accosté dans les îles Canaries. Par ailleurs, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rapporté que plus de 16 400 migrants ont perdu la vie ou ont disparu en Afrique depuis 2014.