Le Président de Les Démocrates, Boni Yayi, s’exprime fermement contre le projet de révision constitutionnelle porté par le député Assan Séibou, visant à modifier le calendrier des élections générales.
Dans une publication sur sa page Facebook, Yayi parle de motivations suspectes de projet de révision constitutionnelle à deux ans de la fin du mandat présidentiel en cours. Le Président de Les Démocrates interroge la nécessité et la pertinence d’une nouvelle révision constitutionnelle si proche de la fin du mandat de Patrice Talon. Il rappelle que la constitution de 2019, rédigée à l’initiative du Président Talon et de ses partisans, a déjà profondément modifié le paysage institutionnel béninois.
« A 2 ans de la fin de son mandat, et alors que rien ne presse, pourquoi le Président Talon entreprend t-il de réviser une seconde fois la constitution du 11 décembre 1990 ? », s’est-il interrogé.
Yayi argumente que le calendrier électoral actuel, fixé par Talon en 2019, ne présente aucun obstacle majeur à la préparation et à la tenue des élections générales de 2026. Il insiste sur le fait qu’aucun problème grave ne se poserait si la constitution n’était pas révisée avant ces élections. “Personne en dehors du pouvoir actuel, ne voit en quoi organiser les élections législatives et municipales avant les élections présidentielles en 2026 poserait problème à notre pays.”, soutient l’opposant.
Dans son analyse, Yayi souligne le caractère non technique et non nécessaire de cette révision constitutionnelle. Selon lui, cette initiative ne résout aucun problème politique évident et identifié par consensus. Il considère le projet comme une manœuvre politique visant à atteindre les objectifs personnels de Patrice Talon pour 2026.
Le Président de Les Démocrates met en garde contre les risques potentiels d’une révision constitutionnelle à ce stade. Il souligne que l’absence de révision ne compromettrait pas l’organisation des élections, tandis qu’une révision ouvrirait la porte à une multitude de scénarios incertains, notamment une possible troisième candidature de Patrice Talon.