Contrairement aux cotonculteurs béninois, les intrants agricoles comme les engrais ne sont pas mis à disposition des producteurs viviers à crédit. Mais il y a bien une raison à cela, explique le Porte-parole du gouvernement béninois lors d’une rencontre avec la presse en ligne vendredi 3 juin dernier.
Selon Wilfried Léandre Houngbédji Porte-parole du gouvernement, «tant qu’on a pas une organisation qui permet que la filière ou l’interprofession soit en capacité d’apporter des engrais [aux producteurs des vivriers], ça va être compliqué de leur vendre à crédit.» Car contrairement à la filière des producteurs vivriers, « le mécanisme dans le secteur du coton est tel que les cotonculteurs sont servis à crédit parce qu’à la fin, on déduit de ce qui leur ai versé, les frais liés aux engrais.» Autrement dit, pour le Porte-parole, l’État court un gros risque en mettant à disposition les intrants agricoles à crédit dans ce secteur.
Toutefois, il rassure que le ministre de l’agriculture est engagé avec ses services à pousser les réflexions avec les acteurs pour voir s’il y a pas de possibilité de mettre en place un modèle qui favorise à terme, ce qui se fait avec le secteur coton.

Déjà un effort est fait en rendant disponibles les intrants agricoles, accessibles aux producteurs. Ainsi pour réduire les frais de déplacement aux producteurs, le gouvernement a décidé en Conseil des ministres du mercredi 1er juin dernier, de créer des magasins de cession des intrants vivriers dans toutes les 77 communes.