Dans le cadre du projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours au Bénin, le président Patrice Talon a annoncé l’exonération des frais de consultation prénatale dans les hôpitaux publics. Cette mesure, dévoilée ce vendredi 20 décembre 2024 lors de son message sur l’état de la nation, vise à améliorer la santé des nouveaux-nés et à renforcer le capital humain béninois.
Lors de son discours à l’Assemblée nationale, le chef de l’État a précisé que cette initiative cible les femmes enceintes sélectionnées dans le cadre de la phase pilote du projet. « Les frais de consultations prénatales dans les centres de santé publics seront pris en charge par l’État pour faciliter l’accès aux suppléments nutritionnels au plus grand nombre de femmes enceintes ciblées par le projet », a-t-il déclaré.
Lutter contre les carences nutritionnelles
Le projet de supplémentation nutritionnelle, qui sera étendu à tout le pays après la phase pilote, prévoit de fournir gratuitement des suppléments nutritionnels aux femmes enceintes, aux mères allaitantes et aux enfants de 6 à 24 mois. Ce programme a pour objectif de combattre le retard de croissance, un problème touchant particulièrement les enfants au cours des 1000 premiers jours de leur vie.
Les carences nutritionnelles durant cette période causent des préjudices irréversibles qui peuvent affecter le développement cognitif et intellectuel de l’enfant , a souligné Patrice Talon. En agissant dès la grossesse, le gouvernement entend garantir aux enfants une croissance saine et optimale, indispensable à la construction d’un capital humain solide.
Pour Patrice Talon, cette initiative n’est pas seulement sanitaire, mais également stratégique. Miser sur les mille premiers jours, c’est investir dans “des ressources humaines aptes” à exploiter leurs capacités au service de la nation. L’objectif est d’ancrer durablement le développement économique tout en améliorant la qualité de vie des Béninois.
Lancée en novembre 2024, la phase pilote du projet est coordonnée par l’Agence nationale de l’alimentation et de la nutrition (ANAN). Elle s’étendra jusqu’en 2028, avec un budget global de 155 milliards de FCFA.