Lancé en juillet 2020, le Programme Spécial d’Insertion dans l’Emploi (PSIE) affiche un taux de réalisation de 89,1 % à la fin de l’année 2024. S’il a permis à plusieurs milliers de jeunes diplômés d’accéder à l’emploi, des ajustements restent nécessaires pour une meilleure adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail.
Institué pour favoriser l’employabilité des jeunes, le PSIE prévoit chaque année le recrutement de 2 000 diplômés placés dans des entreprises publiques ou privées pour une période de deux ans. L’objectif est de leur offrir une expérience professionnelle valorisable afin de faciliter leur intégration définitive sur le marché du travail ou leur installation à leur propre compte.
Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, le PSIE a permis d’insérer 7 130 jeunes, dont 30,1 % de femmes, dans 1 668 entreprises. L’État béninois a investi près de 15 milliards de FCFA dans ce programme, avec 13 milliards destinés aux salaires directement payés aux bénéficiaires et environ 1,7 milliard pour les charges d’opérations et de fonctionnement.
Des résultats encourageants
L’évaluation menée en juin 2024 met en avant l’impact positif du programme. Parmi les jeunes ayant terminé leur cycle de deux ans, 68,63 % ont été maintenus en emploi, dont 55,69 % en tant que salariés et 12,94 % en entrepreneurs indépendants. Ces chiffres témoignent de l’efficacité du dispositif en matière d’insertion durable.
Des ajustements en vue
Toutefois, un décalage persistant entre les qualifications des demandeurs d’emploi et les besoins des entreprises limite encore les performances du PSIE. Sur les 63 728 candidats inscrits, seuls 15 501 postes correspondaient aux attentes des employeurs. Cette inadéquation freine l’efficacité du programme et révèle la nécessité d’une meilleure orientation professionnelle.
Face à ces enjeux, le Conseil des ministres a demandé aux structures concernées de poursuivre le programme en intégrant des mesures correctives afin d’optimiser son impact et de répondre plus efficacement aux besoins du marché de l’emploi.
