Le Fonds monétaire international (FMI) a validé, mardi 17 décembre 2024, un décaissement immédiat de 80 millions de dollars (49,9 milliards FCFA) pour soutenir le budget de l’État béninois en 2025.
Le nouveau financement du FMI découle de l’accord mixte entre le Mécanisme élargi de crédit (MEDC), la Facilité élargie de crédit (FEC), et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ce prêt se répartit en 31,2 millions de Droits de tirage spéciaux (DTS) (environ 25,6 milliards FCFA) pour le programme MEDC/FEC, portant le total des décaissements à 431,4 millions de DTS (environ 352,9 milliards FCFA). La FRD contribue pour 29,7 millions de DTS (environ 24,3 milliards FCFA).
Malgré une détérioration temporaire de la balance des paiements liée à de grands projets comme l’extension de la Zone économique spéciale (ZES) de Glo-Djigbé, le FMI prévoit une croissance économique de 6,4 % en glissement annuel au premier semestre 2025, avec des perspectives de maintien de cette dynamique à court terme.
Lors de la clôture de la cinquième revue du programme MEDC/FEC, le FMI a souligné l’efficacité des réformes engagées par le gouvernement béninois. Tous les objectifs fixés pour juin 2024 ont été atteints, et les avancées notables dans la mise en œuvre de la FRD ont été saluées.
Les autorités béninoises ont intégré des outils innovants comme le marquage climatique dans le budget 2025 et un mécanisme de tarification prédictible pour les produits pétroliers. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie visant à renforcer la résilience face aux défis environnementaux et économiques.
Le FMI a également mis en avant le financement pour l’action climatique annoncé lors de la COP29, en Azerbaïdjan, ainsi que l’attente de l’opérationnalisation de la réforme de la tarification de l’eau en milieu urbain dès début 2025.
Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du FMI, a salué les progrès réalisés tout en exhortant le Bénin à maintenir le cap des réformes. « La gestion macroéconomique saine et l’engagement continu des autorités en faveur des réformes ont engendré des signes prometteurs de transformation économique », a-t-il déclaré.
Toutefois, il a insisté sur la nécessité de renforcer les politiques inclusives pour garantir une croissance qui profite à l’ensemble des citoyens. L’opérationnalisation du registre social est jugée essentielle pour améliorer le ciblage des programmes d’assistance sociale en faveur des ménages vulnérables.