La capitale économique du Bénin, Cotonou, abrite depuis le jeudi 12 juin 2025, la première édition des Journées scientifiques de l’alimentation et de la nutrition (JSAN). Organisée par la Société de nutrition du Bénin (SNB), cette rencontre internationale vise à analyser les défis actuels des systèmes alimentaires en Afrique et à formuler des recommandations concrètes pour améliorer la situation nutritionnelle du continent à l’horizon 2030.
Dans la matinée du jeudi 12 juin 2025, s’est ouverte à Cotonou, la première édition des Journées scientifiques de l’alimentation et de la nutrition (JSAN). Cette rencontre inédite, prévue pour durer trois jours, a réuni des experts en alimentation et nutrition venus de plusieurs pays africains, ainsi que des chercheurs, autour d’un objectif commun : créer un cadre d’échanges scientifiques et techniques pour faire face aux défis alimentaires et nutritionnels du continent.
Placée sous le thème « Situation nutritionnelle en Afrique face aux défis actuels des systèmes alimentaires : quel horizon d’ici 2030 ? », la cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour les autorités béninoises et les partenaires techniques et financiers de réaffirmer leur engagement pour une Afrique mieux nourrie. L’événement est organisé par la Société de nutrition du Bénin (SNB) en collaboration avec le consortium CARE Bénin/Togo et GAIN à travers le projet CASCADE, l’UNICEF, et d’autres partenaires.
Pour Alain Hinkati, Directeur général de l’Agence nationale de l’alimentation et de la nutrition (ANAN), le thème retenu s’inscrit pleinement dans la dynamique des actions prioritaires du gouvernement en matière de nutrition. Il reflète selon lui, « les défis actuels auxquels les politiques publiques doivent répondre, dans un contexte marqué par les crises économiques, climatiques et alimentaires ».
Une feuille de route
Selon Dr Colette Azandjèmè, Secrétaire générale de la SNB et présidente du comité d’organisation, les objectifs des JSAN sont multiples : « Nous voulons analyser les enjeux de la sécurité alimentaire et proposer des solutions, évaluer les interventions nutritionnelles notamment pendant les 1000 premiers jours de vie et en milieu scolaire, promouvoir la recherche scientifique, renforcer les capacités des professionnels de la nutrition, et proposer des actions concrètes pour accélérer les Objectifs de développement durable », a-t-elle expliqué.

Un engagement renouvelé des partenaires
Prenant la parole au nom des partenaires techniques et financiers, Miriam Sylla Diene, représentante du représentant résident de l’UNICEF, a insisté sur la nécessité d’adopter une approche multisectorielle.
« Il faut promouvoir l’allaitement maternel exclusif, intégrer la nutrition dans les politiques agricoles, de protection sociale, d’éducation et de résilience climatique, et soutenir la recherche et les données de qualité pour guider les actions », a-t-elle déclaré.
Les représentants des ministères de la Santé, des Affaires sociales et de la Microfinance ont salué l’initiative, appelant à un renforcement de la collaboration entre tous les acteurs. Selon eux, l’éducation nutritionnelle, la prévention et les bonnes pratiques alimentaires doivent devenir des priorités nationales.

Enfin, Évariste Mitchikpè, président de la SNB, a tenu à exprimer sa gratitude au chef de l’État, Patrice Talon, pour le soutien institutionnel apporté à cette initiative.
« Nos remerciements vont également à tous nos partenaires pour leur accompagnement précieux dans l’organisation de ces journées », a-t-il conclu.