Plus de trois cents (300) enseignants de français et un peu moins des Sciences de la vie et de la terre (SVT) du département d’Atlantique, sont réunis depuis ce mardi 22 septembre au Ceg 1 d’Abomey-Calavi. Objectif: recevoir une formation de cinq (05) jours sur l’éducation à la santé sexuelle. Approchés par Lameteo, formateurs et expérimentateurs livrent le bien fondé de cette formation et les résultats attendus.
La sexualité ne doit plus être un sujet tabou en milieu scolaire. C’est pourquoi l’Association pour l’éducation, la sexualité et la santé en Afrique (APESSA) en collaboration avec le ministère des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle organise à la veille de cette rentrée scolaire, une formation sur l’éducation à la santé sexuelle.
Pour Robert Kindjihossou professeur de français et formateur, l’objectif principal est de faire en sorte qu’on assiste plus aux taux élevé de grossesse en milieu scolaire qui constitue un préjudice pour le système éducatif béninois. Ainsi, les enseignants de français et des SVT ont été mis à contribution puisque « après les analyses, les spécialistes ont compris que ce sont ces deux disciplines qui se prêtent totalement à l’introduction de l’éducation à la santé sexuelle ». « En SVT il y a déjà l’éducation à la santé sexuelle qui se fait d’une manière ou d’une autre déjà dans le cours. Et en Français parce qu’on trouvera des thèmes, des textes qui vont plutôt s’adapter au besoin de la formation » a expliqué le formateur Kindjihossou.
Ce que confirme madame Hahiratou Souberou, professeur des SVT au CEG Tankpè et expérimentatrice: « ce programme est vu en partie dans les classes de 5ème où nous parlons de la reproduction chez les animaux et les végétaux. Qui parle de reproduction doit parler de sexe. Ils(les apprenants) ont déjà les premières informations et en 3ème ce programme est plus développer ou nous parlons de la reproduction humaine. Là, nous somme obligés de parler de tout ce qui touche à la reproduction à savoir les organes mâles et femelles, la morphologie et le fonctionnement et comment se déroule la fécondation jusqu’à la naissance. Comment utiliser le sexe, le protéger et comment entretenir son organisme. Tout cela va aider les jeunes à mieux se comporter dans leur vie sexuelle ». Et de poursuivre: « Nous avons vraiment besoin de cela pour conscientiser nos jeunes puisqu’aujourd’hui ils sont plus préoccupés par le sexe en ignorant tout. Nous sommes alors obligés de les informer sur les avantages et les inconvénients liés à l’utilisation des appareils génitaux ».
Quant à Aymar Gaba, professeur certifié de français au Ceg1 Godomey, il pense que cette formation est opportune. « C’est pour essayer d’accompagner un peu les apprenants sur ce chemin, le chemin de la sexualité. Donc il faudrait que nous enseignants nous soyons assez outillés pour mieux expliquer certaines notions à nos apprenants pour qu’ils ne tombent pas dans les pièges de la vie. Voilà ceux pour quoi nous sommes ici ce matin pour suivre cette formation sur l’éducation à la santé sexuelle », soutient Aymar Gaba.
En ce qui concerne les résultats attendus, le professeur de français précise: « à l’issue de cette formation, les enseignants que nous sommes voulons avoir assez d’aisances à aborder la question de la sexualité avec nos apprenants. Nous devons être à l’aise car si nous même, nous ne comprenons pas, nous ne pouvons pas expliquer, on explique ce qu’on comprend ».
A noter que cet atelier de formation concerne trois départements sur les douze à savoir les départements de l’Alibori, de l’Atacora et de l’Atalntique.