La récente approbation par le Vatican de la bénédiction des unions homosexuelles et des personnes en situation irrégulière en dehors des liturgies traditionnelles a déclenché un torrent d’incompréhensions et de critiques parmi les fidèles et les épiscopats africains.
La déclaration Fiducia Supplicans, publiée par le dicastère pour la Doctrine de la Foi le lundi 18 décembre, autorise la bénédiction des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe, tout en laissant la forme de cette bénédiction à la discrétion des autorités ecclésiales. Cette directive a immédiatement suscité des réactions vives de la part des épiscopats africains.
Controverse et incompréhension en Afrique
L’Église africaine a exprimé sa confusion et son désaccord avec la déclaration du Vatican. Dans plusieurs pays d’Afrique, les évêques ont souligné l’inadaptation de cette doctrine aux valeurs morales africaines.
Réactions des Évêques africains
Malawi : Les évêques ont souligné des “raisons pastorales” pour interdire les bénédictions des unions homosexuelles.
Zambie : La Conférence des évêques a opposé son refus, soulignant la nécessité d’éviter toute confusion pastorale et de respecter l’héritage culturel du pays.
Nigéria : Les prélats ont assuré que l’enseignement de l’Église sur le mariage reste inchangé, rejetant la possibilité de bénir les unions homosexuelles.
Congo-Brazzaville : Une lettre de refus catégorique a été adressée au Vatican, qualifiant la déclaration de “pratique impossible”.
Cameroun : Les évêques ont rappelé l’interdiction formelle de bénir les couples homosexuels dans l’Église du Cameroun.
Ghana : Les évêques ont interdit aux prêtres d’apposer des bénédictions aux couples de même sexe pour éviter tout scandale.
Vers une déclaration synodale africaine
Le Cardinal Fridolin Ambongo, président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) a invité les présidents des Conférences épiscopales à partager leurs avis sur le sujet. L’objectif est de rédiger une déclaration synodale unique, offrant une ligne directrice claire pour l’Église catholique africaine face à cette nouvelle directive vaticane.
Attentes pour janvier 2024
Selon Vatican news, les avis des présidents des conférences épiscopales sont attendus au secrétariat du SCEAM dans les deux premières semaines de janvier 2024, dans l’espoir de clarifier les positions de l’Église catholique africaine face à cette controverse doctrinale.