Face à la recrudescence des bavures policières au Bénin, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seïdou, a convoqué une réunion d’urgence ce mardi avec les hauts responsables de la police. Lors de cette rencontre, il a exprimé son inquiétude face aux comportements inappropriés de certains agents, soulignant que ces dérives sont désormais “inacceptables”.
Les bavures policières meurtrières au Bénin suscitent l’indignation. Déplorant ces “comportements inacceptables”, le ministre Alassane Seïdou a rappelé que la mission première de la police est de protéger les citoyens et de favoriser la collaboration avec eux. “Un agent qui va se rendre coupable de la mort d’un honnête citoyen doit pouvoir en répondre”, a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’une tolérance zéro.
Les sanctions pour les agents coupables seront sévères : 60 jours d’arrêt de rigueur, radiation du corps de la police après un conseil de discipline, et poursuites judiciaires. Ces mesures, selon le ministre, visent à restaurer la confiance entre la police et les citoyens et à préserver l’intégrité de l’institution.
Par ailleurs, des réformes internes sont envisagées pour prévenir de nouvelles dérives. Il s’agit notamment d’un renforcement de l’encadrement des agents par leurs supérieurs hiérarchiques, d’un suivi rigoureux des missions sur le terrain et d’une amélioration des processus de recrutement pour garantir le professionnalisme des effectifs.
Pour le ministre Seïdou, la police républicaine doit devenir une “police communautaire intégrée”, où la sécurité est co-construite avec la population. Cette approche, estime-t-il, est essentielle pour redorer l’image de la police et garantir un climat de confiance indispensable à la paix sociale.