Au Bénin, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a abordé la question des tarifs des places au sein du nouveau marché moderne de Cadjehoun à Cotonou, lors d’une rencontre avec les professionnels de la presse en ligne, vendredi 21 juin 2024.
Le nouveau marché moderne de Cadjehoun à Cotonou, ouvert aux marchandes depuis le 15 juin 2024, suscite des interrogations concernant le prix des places, encore indéterminé. Wilfried Léandre Houngbédji a tenu à rassurer les usagers du marché au sujet des montants à payer qui, selon lui, seront très largement en deçà des prévisions pessimistes propagées par certains. “Ce que nos mamans vont payer, nos frères, nos pères qui y vont, ce qu’ils vont payer est largement, très largement en deçà de ce que les oiseaux de mauvaise augure ont professé. À savoir qu’on va exiger 50.000 F aux dames, 100.000 F, même plus”, a-t-il déclaré.
Il a rappelé que ces fausses informations laissaient entendre que ces marchés étaient trop beaux pour les femmes béninoises et que le Président Talon ne les avait pas construits pour elles. “Au moment venu, on allait leur exiger le BEPC au moins ou qu’elles prendraient leur place à 50.000 F, 75.000 F, 100.000 F. Je peux vous dire qu’à l’arrivée, ce qu’elles vont payer sera très, très largement en deçà de ces prévisions que ces personnes ont faites.”
Le porte-parole a précisé que toutes les décisions concernant le marché sont prises de manière participative avec les commerçantes. L’Agence Nationale de Gestion des Marchés (ANaGeM) discute régulièrement avec elles pour déterminer les conditions d’ouverture, les heures de fonctionnement et les redevances quotidiennes. Les propositions actuelles des commerçantes varient entre 300 F et 700 F par jour, bien loin des 1.000 F par jour redoutés par certains.
Pour l’heure, les deux premières semaines d’exploitation, en juin, sont offertes gratuitement aux commerçantes. Cette période pilote permet à l’ANaGeM de prendre des repères et d’observer l’affluence, notamment sur les plages horaires de fermeture, afin d’ajuster au mieux les conditions d’exploitation du marché.
Les tarifs finaux seront fixés en concertation avec les commerçantes et les usagers, et seront publiés par l’ANaGeM. “Je peux vous dire que ça n’atteindra même pas les 30.000 F et que ça ne risque pas d’atteindre les 20.000 F”, a affirmé Wilfrid Léandre Houngbédji, rassurant ainsi les commerçantes sur le caractère abordable des redevances.
Il a également abordé la question de la fermeture du marché en soirée en mettant l’accent sur la nécessité d’équipes d’entretien pour maintenir les lieux en bon état. “Vous imaginez bien qu’un tel marché, s’il ferme le soir, il faut que des équipes viennent remettre les choses en état entretenu pour que le lendemain, les bonnes dames viennent s’installer”, a-t-il laissé entendre.