Dans l’affaire de la tentative de coup d’État présumée contre le président Patrice Talon, la Commission d’instruction de la CRIET a refusé d’accéder aux demandes de mesures complémentaires formulées par les avocats des inculpés Olivier Boko et Oswald Homéky.
Le vendredi 15 novembre 2024, les avocats des prévenus Olivier Boko et Oswald Homéky ont demandé des mesures complémentaires pour étoffer la procédure en cours devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme. (CRIET).
Des auditions supplémentaires demandées
Selon les informations de Libre-express parmi les mesures sollicitées par la défense figurait une nouvelle audition du Colonel Dieudonné Tevoedjrè, patron de la Garde républicaine, pour éclaircir la sincérité de ses déclarations concernant Olivier Boko. Les avocats ont également requis des extractions supplémentaires des téléphones de l’officier.
Cependant, la Commission d’instruction a estimé que ces démarches n’étaient pas nécessaires. Selon elle, les auditions et analyses téléphoniques réalisées précédemment suffisent pour éclairer les faits en question.
Un autre point de discorde
Un autre point soulevé par la défense concerne les 1,5 milliards de FCFA saisis au domicile d’Oswald Homéky lors de son arrestation. Les avocats ont demandé un comptage contradictoire des billets, soutenant que cette vérification permettrait de garantir la transparence sur l’origine et le montant exact des fonds saisis.
La Commission d’instruction a, là encore, rejeté la demande. Dans son arrêt, elle a souligné que les fonds saisis avaient déjà fait l’objet d’un dépôt en consignation à la Caisse de Dépôt et de Consignation du Bénin (CDCB). Un procès-verbal d’enquête préliminaire, accompagné du récépissé de consignation et du reçu bancaire du 3 octobre 2024, atteste de la traçabilité et de l’intégrité des fonds.
Décision de la CRIET
Si les juges ont déclaré recevables en la forme les demandes de la défense, ils ont rejeté les mesures complémentaires sollicitées au fond, estimant qu’elles n’apporteraient pas d’éléments nouveaux au dossier.
Pour rappel, Olivier Boko, Oswald Homéky et trois autres individus, dont deux placés sous contrôle judiciaire, sont accusés d’« atteinte à la sûreté de l’État, complot contre la sûreté de l’État, blanchiment de capitaux et corruption de fonctionnaire ».