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Découverte du corps de Fayçal Ouorou Gani à Parakou : le procureur fait le point sur l’enquête

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Le décès du jeune Fayçal Samba Ouorou Gani, survenu dans la nuit du 18 au 19 novembre 2024 à Parakou, a suscité une onde de choc dans la capitale du septentrion. Entre accusations de bavure policière et arrestations d’agents présumés impliqués, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Parakou, Alain Raoul Agboton, a communiqué sur l’état d’avancement de l’enquête.

Dans un communiqué publié le 27 novembre 2024, le procureur Alain Raoul Agboton a fait le point sur l’évolution de l’affaire qui implique plusieurs agents de la Police républicaine et un agent de santé. Il a rappelé les circonstances troublantes entourant la mort de Fayçal Ouorou Gani et les mesures judiciaires déjà prises.

Onze interpellations et sept détentions provisoires

Selon le magistrat, onze policiers et un agent de santé présumés impliqués ont été interpellés et présentés au parquet. « Sept (07) parmi eux ont été placés en détention provisoire et cinq (05) autres sous contrôle judiciaire, après l’ouverture d’une information », a-t-il précisé. Cette décision intervient après une enquête préliminaire et des auditions.

Pour éclairer les zones d’ombre, le procureur a reçu, le 20 novembre 2024, le père de Fayçal Ouorou Gani, les auteurs des messages vocaux dénonçant une bavure policière, ainsi qu’un témoin oculaire. Selon ces témoignages, le défunt aurait subi des coups de quatre agents du commissariat du deuxième arrondissement de Parakou lors d’un contrôle d’identité à 1 heure du matin. Le refus du jeune homme de remettre son téléphone à fouiller aurait déclenché l’altercation fatale.

Audition des responsables policiers

Le même jour, Alain Raoul Agboton a convoqué plusieurs responsables de la chaîne départementale de la Police républicaine, dont le Directeur départemental adjoint, le Commissaire central de Parakou, et deux agents patrouilleurs de la nuit des faits. Le procureur a également tenu compte des messages vocaux diffusés sur les réseaux sociaux, qui ont amplifié les soupçons de violences policières.

Face aux éléments recueillis, le procureur s’est autosaisi et a ouvert une enquête judiciaire pour élucider les circonstances exactes du drame.

Dans son communiqué, Alain Raoul Agboton a tenu à rassurer les habitants de Parakou : « La lumière sera faite sur cette affaire et les responsabilités seront situées ».

Philippe G. LOKONON


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