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Violences basées sur le genre au Bénin: La campagne des 16 jours d’activisme contre les VBG démarre avec des statistiques alarmantes

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La campagne mondiale de sensibilisation sur les violences basée sur le genre, « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes », a débuté au Bénin le 25 novembre 2024, avec un état des lieux alarmant dressé par l’Institut national de la femme (INF).

Depuis le lancement de la campagne annuelle « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes », les autorités béninoises ont révélé des chiffres inquiétants concernant la recrudescence des violences basées sur le genre (VBG) dans le pays.

L’Institut national de la femme (INF) a annoncé que plus de 1797 cas de VBG ont été enregistrés à la date du 25 novembre 2024, soit une augmentation de près de 60,9% par rapport aux 1117 cas signalés en 2023. Ces les chiffres s’ajoutent à un total de plus de 3200 dossiers de VBG recensés depuis la création de l’IN.

Types de violences en forte augmentation

Les violences subies par les femmes au Bénin ne se limitent pas aux seules violences physiques ou conjugales. Elles incluent également des violences sexuelles, psychologiques, émotionnelles, des mariages et grossesses précoces, ainsi que des mutilations génitales féminines, notamment chez les adolescentes.

Selon Aminatou Sar, coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Bénin, « entre 2019 et 2023, 29 % des femmes âgées de 15 à 49 ans, soit près de 4 sur 10, ont été victimes de violences conjugales. 27 % ont été victimes de violences physiques (…) 29 309 filles et adolescentes ont été victimes de grossesses ou de mariages précoces. »

Le rapport 2024 de mise en œuvre du programme d’action de Pékin a révélé que l’INF a enregistré 975 plaintes dans le premier trimestre de 2024 contre 1133 plaintes en 2023.

Toutes les couches

Au-delà des violences spécifiques aux femmes, d’autres formes de violences s’attaquent également à d’autres groupes sociaux, notamment les violences économiques, institutionnelles, la cyberviolence, le trafic d’êtres humains, et les violences faites aux populations marginalisées. Ces actes de violence concernent toutes les couches de la société béninoise, mais concernent particulièrement les groupes minoritaires.

Pendant ces 16 jours d’activisme, des actions de sensibilisation, de prévention, et de prise en charge des victimes de VBG sont menées à travers le pays. Les centres intégrés de prise en charge des victimes de violences basés sur le genre jouent un rôle clé dans l’accompagnement des survivantes, avec un focus sur le soutien psychologique, juridique et médical.

Philippe G. LOKONON


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