La famille Bongo fait face à une descente aux enfers sans précédent. Alors que l’ex chef d’État Ali Bongo Ondimba est évincé du pouvoir en 2023, sa sœur Pascaline Bongo, doit faire face à la justice dans une affaire de corruption. Ce lundi 29 janvier, la fille aînée du défunt président gabonais Omar Bongo était devant le Tribunal judiciaire de Paris.
Au Tribunal judiciaire de Paris ce lundi, Pascaline Bongo, sœur du président déchu Ali Bongo Ondimba, doit répondre des chefs d’accusation de «corruption passive d’agent public étranger» qui pèse contre elle. Elle est soupçonnée d’être intervenue, en échange d’argent pour aider une société française à décrocher un marché public au Gabon, un pays longtemps dirigé par son feu père Omar Bongo et son frère Ali Bongo Ondimba avant qu’un coup d’État ne le dépose en août 2023.
Face à la justice, Pascaline Bongo doit défendre sa réputation mise en cause dans cette affaire de soupçon de «partenariat fictif» avec la filiale Route de la société française Egis. En effet, la mise en examen aurait aidé l’entreprise à participer à la création de l’Agence nationale des grands travaux du Gabon. Une entité créée par son frère, alors président de la République, et qui a pour mission de superviser d’importants chantiers d’infrastructures comme des routes et des stades.
Selon RFI, “Pascaline Bongo aurait touché 8 millions d’euros”, soit plus de 5,2 milliards de FCFA pour le service rendu à l’entreprise française. Sur le banc des accusés, deux anciens cadres et l’actuel directeur commercial d’Egis Route comparaissent aussi au côté de l’aînée de la famille Bongo.
Me Corinne Dreyfus-Schmidt, avocate de Pascaline Bongo qualifie l’affaire de “non-sens juridique” en dénonçant “des problèmes de prescription, de compétence, ou encore de qualification” des faits, rapporte le média français.
De son côté, l’ONG anti-corruption, Transparency International, observatrice du procès, espère tirer des leçons de ce procès “important” en raison de la position hiérarchique de la mise en cause, pour “faire avancer le droit, préciser des interprétations et faire la lumière sur d’éventuels délits”.