«Moi je n’en rougis pas du tout.» ou encore «Je reste droit dans mes bottes». Voilà deux propos du Président de la République du Bénin, Patrice Talon qui résument son état état face aux critiques des opposants qui l’accusent d’avoir emprisonné certains des leurs et contraindre d’autres en exil.
Alors qu’un journaliste lui demandait s’il envisage la libération des prisonniers dits politiques et le retour des exilés politiques au Bénin, le chef de l’État, est resté intransigeant lors de sa conférence de presse organisée à l’occasion de la visite de son homologue français, Emmanuel Macron au Palais de la Marina. «Je reste droit dans mes bottes», a-t-il répondu. Car selon lui, chaque Béninois doit répondre de ses actes même si les actes relèvent du champ politique.

« Vous savez quand on vient de loin, il faut être disposé à affronter tous les défis y compris nos propres travers pour nous développer. Et la situation politique dans laquelle le Bénin était, nécessitait certaines réformes qui ont été engagées. Et vous savez une réforme qui fait plaisir à tout le monde n’est pas une réforme.», a expliqué Talon pour justifier ce qui fâche certains opposants à son pouvoir. Et de poursuivre : « Votre cause peut être juste mais vous n’avez pas le droit d’utiliser des moyens répréhensibles, des moyens délictuels, criminels pour la défendre. Or c’est ce qui s’est passé au Bénin. Je conviens avec vous que c’est des gens qui ont agit dans le champ politique mais les actes qui ont accompagné leurs revendications sont des actes délictuels, criminels. Ces actes devraient être punis. C’est ce qui s’est passé.»
A ceux qui l’appellent à une ouverture pour un climat apaisé, le président Talon se dit disponible. Toutefois, pas question de faire le lit à l’impunité. « Libérer des gens qui ont commis des crimes ne relève pas pour moi, de l’ouverture, ça je peux vous le dire. C’est bien que même les réformes qui sont en cours tiennent compte d’un environnement favorable plus apaisé pour que les uns et les autres ne se sentent pas exclus à cause des réformes. C’est ce que moi j’appelle ouverture.», a-t-il conclu sur le sujet.